Marc Planus : « Tout le monde a peur aux Girondins »
Questionné sur la manière d’arranger la situation de crise(s) et de conflit(s) au sein du club, l’ancien défenseur du FCGB, Marc Planus, a évoqué les points divergents entre sa vision des choses, et celle de la direction actuelle du club :
« Si l’héritage est dilapidé ? En termes d’image, oui. […] Moi, ce que j’ai dit à Florian Brunet (porte-parole des Ultramarines ; NDLR), pour l’avoir eu quelques fois au téléphone, c’est que sur le fond on est d’accord. Après, on a quelques désaccords, et on en aura toujours avec les supporters. Mais je ne suis pas là pour faire des attaques personnelles, car c’est sur le projet que je ne suis pas d’accord. Sur le projet, sur le fait de ne pas être à l’écoute de ce qu’il se passe, sur le fait qu’on soit venu acheter un club comme les Girondins, en sachant l’histoire qu’il y avait, pour faire ça… Aujourd’hui, quand je vais au château du Haillan, je ne connais plus personne dans ce château. On a l’impression de rentrer dans une banque. C’est ça qui est honteux. Ils ont essayé de faire une démarche vers les anciens, on est venu, on a fait le déplacement, on a essayé de parler avec notre cœur… Rien n’a été écouté.
À un moment donné, j’ai autre chose à faire dans la vie que de venir déjeuner et passer pour un ancien combattant. Le président Longuépée m’a posé la question de savoir si je ne voulais pas m’investir dans le club, je lui ai répondu que ça dépendait. Si c’est pour m’envoyer donner des médailles ou des coupes à la foire aux asperges, ou faire ‘Pascal le grand-frère’ avec les supporters, il ne fallait pas compter sur moi. En revanche, si c’est pour redonner une certaine image au club, une crédibilité, une certaine éducation dans notre centre de formation, pour que nos gamins aient envie un jour de revêtir le maillot de l’équipe première, de donner le pouvoir à nos éducateurs ; là on verra… Les éducateurs, ils ont tellement peur pour leur poste qu’ils font ce que cette adéquation portugaise et hispanique est venue amener. Ils ont tellement peur qu’ils n’osent même pas dire les choses. C’est un problème qui est colossal actuellement. Tout le monde a peur aux Girondins. »
Retranscriptions faites par nos soins
Interview réalisée par Sud Ouest et Gold FM