F. Brunet : « Les gens disent qu’on exagère, mais réfléchissez par vous-mêmes… »
Chez nos amis et partenaires de l’émission radio ‘Girondins Analyse‘, hier soir, le porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, Florian Brunet, a ré-insisté, après s’en être pris à GACP, à King Street ou encore à… Frédéric Longuépée, sur les grands dangers financiers qui pesaient sur le FCGB.
Pour Florian Brunet, le prochain examen devant la DNCG n’est pas forcément le plus à craindre, à l’inverse de la cessation de paiement ou de l’endettement à rembourser et du train de vie initié par GACP qui semble impossible à tenir sur la durée ; même si le fonds de Joe DaGrosa a été officiellement écarté fin 2019 de l’actionnariat et de la gestion du club :
« Sous GACP, il y a eu des notes de frais incroyables… Après, les contrôles des entreprises, ça marche avec des voyants. Si le paiement de la TVA et des charges sociales n’est pas cohérent par rapport aux salaires et au CA, ça s’allume et on contrôle. Alors pour truander une entreprise, en France, c’est par les frais que ça passe. Et sous GACP, c’était monumental… Avant, Jean-Louis Triaud – qui nous a beaucoup impliqués sur ça, nous a expliqué ces choses de façon transparente – gérait les comptes en bon père de famille, et Nicolas de Tavernost, pour M6, pareil : c’était sérieux. On avait une masse salariale très raisonnable et en 2010, pour faire signer Gourcuff à 250 000€ par mois alors qu’on était champions de France, c’était dur. Et derrière, on a été raisonnables, on n’a pas fait de folie ; ce qui nous énervait beaucoup d’ailleurs… Et malgré tout ça, équilibrer les comptes était dur en fin de saison et M6 devait en remettre de l’argent ; alors qu’il y avait un nombre de salariés moins important d’environ un tiers que les 310 de maintenant, qui en plus sont très bien payés pour les nouveaux arrivants.
En fait, ce n’est pas du tout surprenant qu’on soit, aujourd’hui, dans cette situation financière. On connait le contexte des Girondins, du football, on sait ce que ça génère, on voit qu’un Koscielny ce n’était pas possible de le faire, et que même les autres salaires donnés à des Mexer ou à des Oudin… On s’était fait critiquer quand on avait donné des chiffres trop élevés, semble-t-il, en parlant de 160-170 voire 190 000 euros par mois ; mais même si on prend la fourchette basse… Mexer à 120 000 euros mensuels sur 4 ans, c’est monumental ! Et en plus de cette masse salariale qui a explosé, on n’a pas de bon classement ni d’Europe à jouer, donc pas de bons droits TV allant avec ; et comme le foot français vit beaucoup de ça. Bref, le projet industriel est bidon, c’est catastrophique ! Donc la situation du club est catastrophique. Sur le court terme, King Street fera une lettre de confort et on va passer la DNCG – et certains vont s’en réjouir en disant qu’on a eu tort… -, mais ensuite ? Les gens disent qu’on exagère, mais réfléchissez par vous-mêmes, et faites les comptes, ce n’est pas des mathématiques qui sont d’un très haut niveau, n’importe qui peut faire ces comptes. La situation est catastrophique, pas besoin de nous pour le voir. Et même si la DNCG dit que c’est bon, car KS aura fait une lettre d’intentions pour se porter garant, il ne faudra pas s’enflammer. »
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