J-P Papin : « Je ne laissais pas le temps à l’adversaire de regarder, d’attendre »
Lors d’un long entretien, pour Sud Ouest, l’ex grand attaquant international français passé par les Girondins de Bordeaux en fin de carrière, Jean-Pierre Papin, a raconté l’histoire de ses ‘Papinades‘.
« En fait, c’est Alain Pécheral, qui était journaliste au ‘Provençal’ à l’époque, qui nous a sorti ça un jour. La première, c’était contre Niort, c’était une reprise de volée normale. La deuxième, c’était contre le Racing je crois, mais comme j’avais mis le même genre de but il a trouvé que c’était un ‘Papinade’. Et c’est resté. Maintenant, oui, c’est devenu un nom commun, un geste technique (rire). Avoir un geste à son nom, c’est très rare, mais bon… c’était moi, et c’était mon obstination, ma marque de fabrique en fait. Je les travaillais, j’en faisais tous les jours. Et j’en faisais tellement à l’entrainement qu’au final, quand la balle arrivait, je ne me posais même pas la question de savoir si je la contrôle ou si je la frappe. Je frappais, comme je faisais à l’entraînement, et souvent ça rentrait.
Si les défenseurs s’y attendaient, à force ? Je pense que même si le défenseur pouvait être au courant, quand le ballon est en l’air, que l’on soit attaquant ou défenseur, le ballon on le regarde pour pouvoir se placer, et moi je ne laissais pas le temps à l’adversaire de regarder ou d’attendre. Moi, je frappais. La dernière fois, j’ai regardé tous mes buts, et ils sont pratiquement en une touche de balle. Je savais tout faire, à part avec mon pied gauche, même si j’en ai marqué quelques uns, mais quand on voit ce que j’ai fait avec le pied droit… le pied gauche ne sert à rien (sourire). En tout cas, j’en ai tellement fait à l’entrainement que pour moi c’était normal : le ballon arrivait, je ne cherchais même pas à comprendre, c’était comme ça. »
Surtout réputé à Marseille et en Bleu, JPP, Ballon d’Or 91, a marqué 31 buts en deux saisons et 72 matches joués avec le FCGB, entre 1996 et 98 !
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