L’identité bordelaise dans le jeu selon Matthieu Chalmé et Johan Micoud
Pour France Bleu dans 100% Girondins, Matthieu Chalmé et Johan Micoud ont donné leur opinion sur l’identité bordelaise à travers le jeu.
Johan Micoud :
« C’est difficile puisqu’il y a eu plusieurs périodes. J’ai eu la chance d’en connaître. On parlait souvent de l’esprit, du jeu à la nantaise. Mais, à cette période, il était plutôt vers Bordeaux. Il y avait du mouvement, de la technique, du jeu simple, une relation particulière entre les joueurs. Quand je suis revenu, c’était une période beaucoup plus difficile avec Ricardo, avec un autre style de jeu que je ne connaissais pas. Voir des ballons passés au-dessus de ma tête sur le terrain, c’était un nouveau sport pour moi (rires). J’avoue que ça a été très compliqué pour moi en arrivant de Brême. Quoi qu’il en soit, il y a vraiment eu plusieurs périodes et plusieurs styles différents. Ce qui est sûr, c’est que selon moi, le supporter bordelais adore quand son équipe mouille le maillot et donne tout sur le terrain. Quand on avait reçu quelques sifflets, c’était peut-être parce qu’il ressentait un manque d’envie, bien qu’on l’avait quand même. Quand les supporters nous portaient, c’était parce qu’il y avait cet engagement sur le terrain à 200%. On savait très bien que quand on débutait bien, on était porté par le stade. Quand il y avait des moments difficiles, on essayait de bien démarrer les matchs pour être suivi par les supporters. Comme Matthieu Chalmé disait, à Lescure il y avait une atmosphère particulière. On sentait que tout pouvait se passer. Je n’ai pas encore retrouvé ça dans le Nouveau Stade. Peut-être qu’il faut que ça prenne, mais en tous cas il y avait quelque chose de particulier à Chaban-Delmas. »
Matthieu Chalmé :
« Je valide le constat de Johan Micoud. En 1999 et 2009, c’était deux équipes qui étaient portées vers l’avant. Elles étaient très techniques et il y avait des joueurs de qualité. J’ai eu la chance de m’entraîner aux Girondins en 1999 régulièrement. J’ai connu 2009 sur le terrain. Il y avait déjà une forte cohésion du groupe à l’extérieur. Ça se ressentait énormément sur le terrain. Le public a connu deux belles équipes, portées vers l’avant qui essaient d’engager du jeu, de se créer des occasions, quitte à prendre des buts. On en marquait souvent plus que l’adversaire et je pense que c’est ce qu’aimait le public bordelais, au-delà de la combativité, de l’envie de gagner. C’était deux groupes de compétiteurs. »
Retranscription faite par nos soins