Éric Bedouet : « On a eu plusieurs échanges avec Paulo Sousa sur la préparation physique… »
De passage dans 100% Girondins (France Bleu), Éric Bedouet a rappelé le passionné de football qu’il est et évoqué le sujet de la préparation physique.
Cette saison, les Girondins sont très peu touchés par les blessures et l’ancien préparateur physique du club a sa petite idée :
Bien sûr que cela joue dans une saison même si c’est différent quand on joue tous les trois jours par exemple. Non seulement tous les trois jours, mais des fois on rentrait tôt le vendredi matin pour jouer le dimanche à 14 heures. Pour l’instant, ça se passe très bien aux Girondins est c’est une bonne chose !
D’une façon plus globale, Éric Bedouet aborde aussi la préparation physique parfois délaissée par certains entraîneurs à l’image d’un certain Paulo Sousa :
Il y a eu une mode qui dure encore et faisait dire que la préparation physique n’existe plus, que l’on faisait ça à travers le ballon uniquement. C’est un scandale de dire ça ! On a toujours travaillé l’aspect physique à travers le jeu mais auquel on ajoutait un travail physique souvent individuel car tous les joueurs ne se ressemblent pas. Certains ont besoin de souplesse, d’autres de puissances, d’autres encore de vitesse. Avec Paulo Sousa, je me souviens qu’on avait eu des échanges à ce sujet, je lui avais dit Comment tu peux dire ça ? Tu as joué à la Juventus le meilleur club en terme de préparation physique et tu ne peux pas dire qu’on ne travaille pas bien et ne pas dire qu’il ne faut pas travailler le physique à côté. Il rigolait quand je disais ça. C’était quelqu’un d’intelligent, il suivait un protocole qu’il trouvait bien et faisait qu’il trouvait des clubs. Mais moi ça me fatiguait de voir ça. Quand on sait qu’un joueur fait au moins 13 km de courses variées dans un match, comment peut-on baisser la préparation physique ? Ce n’est pas possible, ce sont des inepties.
Aujourd’hui en apprentissage en Serie A, Yacine Adli est cité par l’ancien préparateur physique des Girondins :
Aujourd’hui, cela revient à la normale et on reviendra à des préparations très difficiles comme c’était avant. Je me souviens des premières Champions League qu’on avait jouées, mais c’était un autre football ! Si vous n’êtes pas au dessus de la moyenne physiquement, vous explosez ! Il faut discuter avec les joueurs. Personnellement, je n’avais aucun problème avec les jeunes. Le petit Adli qui est parti à Milan, il comprenait, il avait tout pigé ! Il était très intelligent et il a travaillé ça car il savait que ce qu’on lui proposait à côté était un schéma qui n’allait pas durer. Paulo Sousa avait développé un schéma au Portugal pour se vendre dans toute l’Europe car il faut se vendre aussi, en disant aux joueurs : Écoutez, je ne vais plus vous faire courir mais vous faire courir avec le ballon. Et ça on l’a toujours fait ! Du temps d’Élie Baup on le faisait mais à côté de ça il faut un travail adapté à chaque joueur qui est très important. Il suffit de jouer la Coupe d’Europe et on voit rapidement dans ces cas-là. Laurent Blanc en avait conscience aussi. J’adorai travailler avec lui.
Retranscription faite par nos soins