Albert Riera : « Quand vous critiquez les joueurs, s’il vous plaît critiquez moi »
Présent brièvement en conférence, Albert Riera a défendu Jacques Ekomie après Bordeaux-Troyes et maintenu sa philosophie de jeu de possession haute :
On est tous ensemble dans le même bateau. Que l’on gagne ou que l’on perde. On doit continuer. Il faut rester positif et continuer à faire ce que l’on fait de bien tout en gommant nos erreurs. Le plus important est de rester une équipe. On doit faire beaucoup de choses positives sur le terrain mais avant cela il faut rester dans un bon état d’esprit.
Contre Troyes, on a joué haut. Ma philosophie reste de jouer dans le camp de l’adversaire. Cela apporte le risque, que quand il récupère le ballon, il peut jouer en contre attaque. Mais je ne changerai pas cela. J’aime, j’adore. Il y aura toujours des risques, il y en a toujours dans le football. Si on reste dans notre camp à défendre, on aura moins de chance de gagner. Si on me dit que l’erreur vient de la ligne défensive parce que Jacques n’est pas assez rapide : je vais faire une course là avec lui, c’est certainement le plus rapide de l’équipe ! Le joueur adverse était très rapide aussi ! Jacques est le plus rapide de l’équipe. On ne peut pas regarder de manière individuelle. Le problème est ailleurs. On perd le ballon en attaque. Derrière, il doit y avoir un meilleur pressing. Quand on perd le ballon, on doit le récupérer le plus rapidement possible. On travaille cela. Il faut regarder l’ensemble, pas que la perte du ballon. OK, il perd le ballon, mais combien d’options il avait ? Zéro. Qui est le coupable dans ce cas ? Celui qui le perd ou celui qui n’est pas disponible. […] Il faut 3 ou 4 choix à chaque fois. On travaille pour fournir des options aux joueurs. C’est un travail collectif. Et maintenant, parce qu’on regarde le résultat, on a perdu 0-1, qui est le coupable ? La ligne défensive avec 7 tirs concédés ? Non. Des 25 fois qu’on a frappé au but, tu fais 4 buts et il n’y a plus de problème (sourire). On est tous coupable mais moi le premier car je décide. Quand vous critiquez les joueurs, s’il vous plaît critiquez moi car c’est moi qui décide comment on joue. Le choix d’aller vers l’avant c’est le mien. On est à 4 en phase défensive, à 3 en phase offensive pour créer des situations. On doit être prêt. À la fin on est tous responsables mais moi le premier.
Retranscription faite par nos soins