Carrasso évoque sa relation avec les jeunes gardiens, les Bleus et les ambitions bordelaises
Expliquant son niveau irrégulier (et parfois assez bas) en début de saison, l’ancien international a mis en avant « des préparations physiques d’avant-saison différentes à chaque fois car même à 32 ans j’essaye de trouver le bon équilibre pour durer encore longtemps au plus haut niveau. ». Le portier aquitain estime avoir été performant pendant les tout premiers matches, puis avoir eu un coup de mou, période qui est maintenant derrière lui. Voici ses propos concernant son niveau actuel, sa relation avec les jeunes gardiens du groupe pro bordelais et sa vision des Bleus notamment.
« Il n’y a pas vraiment de secret pour durer, mais je vois qu’après 30 ans je fais plus de courses sans ballon, d’endurance, de foncier, j’essaye de travailler un peu plus, comme pour un joueur de champ. (…) Avec Azbe Jug et Jérôme Prior, j’essaye d’apporter au quotidien les petits détails qui les font progresser, afin qu’ils puissent jouer ici ou ailleurs. Mon rôle est aussi celui-ci maintenant, comme moi j’ai bénéficié de ça avec Fabien Barthez quand j’avais moins d’expérience. Avec Azbe et Jérôme on s’entend très bien. Pour l’anecdote, Jérôme (préformé à Cannes NDLR) venait voir des matches à Marseille quand je jouais… Comme moi avec Fabien Barthez, que j’ai ensuite eu comme équipier et comme concurrent à Marseille puis croisé en équipe de France. Il a eu une immense carrière, incomparable avec la mienne même si j’ai pu toucher à tout et avoir la chance de jouer des compétitions européennes et même internationales tout en connaissant de grands clubs. C’est mon devoir de le transmettre. »
« Je regarde toujours les matches des Bleus, je vois que ça se passe bien au niveau des gardiens. Pour moi, ça a été une très bonne expérience, de la magie pendant des années. Après, il y a des choix, on les accepte ou pas. Moi c’est dans ma nature de les accepter. On voit plein de débats sur le pourquoi du comment, mais bon le foot et la vie c’est comme ça. Je ne suis pas sélectionneur, à lui d’assumer ses choix, les meilleurs possibles selon lui. En ce moment, ça marche donc tant mieux. Pourquoi, représenter son pays est un devoir. On t’appelle, tu y vas. Après, il y a aussi des discussions à avoir avec le sélectionneur sur le projet, les idées… Moi je n’en ai pas eu. »
« Le 3-5-2 est un élément qui apporte de nouvelles choses, un déclic peut-être. Avec cette nouvelle génération de joueurs, il faut toujours de la nouveauté, des nouvelles applications, des nouveaux jeux. C’est un rythme de travail qui leur permet de se reconcentrer dans le changement. Pour moi, gardien de but, 2 ou 3 défenseurs ça ne change pas grand-chose maintenant. Le plus embêtant c’est, comme cette saison, quand la défense change tout le temps et qu’on ne peut pas aligner la même ne serait-ce que deux fois de suite. Tactiquement, j’ai tout connu, mais quand l’équipe se sent bien le 3-5-2 apporte un côté guerrier qu’on sent bien et qui fait plaisir. A nous de garder la dynamique intéressante des derniers matches.
(…) Sur la longueur, le trio de tête semble difficile à atteindre, mais tant qu’on est dans le coup, on va y croire. Pour l’instant, fixons-nous d’abord des objectifs à court terme. Si on reste à portée de tir jusqu’à Noël, ce sera un autre championnat en 2015. Il faudra s’adapter aux blessés, aux suspendus, aux sélectionnés à la CAN. Mais je ne suis pas inquiet pour ça. Si nous on est performant dans le jeu et solidaire, on pourra espérer que d’autres se ratent un peu… (…) Sans forcément ne parler que de Ligue des Champions, se qualifier en Coupe d’Europe serait très bien. »