Faubert : « Mon souhait c’est de rester et de continuer à Bordeaux »
« Les gens savent où j’aime évoluer, notamment milieu droit à la base, mais si je dois aider l’équipe on a de très bonnes discussions avec le coach pour que je joue à des postes qui ne m’handicapent pas trop. Cette polyvalence est un atout car c’est important dans une équipe. Je n’ai pas forcément besoin d’explications ou de grands débats avec lui. Parfois il vient me voir avec le sourire et me dit que cette fois ce sera dans l’axe, je lui dis ok. Il me connait et joue sur mon caractère et mon expérience. (…) Mes coéquipiers savent parfaitement bien accepter mon tempérament. Parfois, ça m’arrive d’avoir des altercations assez chaudes, mais le coach a dit que c’était nécessaire pour réveiller l’équipe quand on est un peu en dedans, pour aider mes coéquipiers. On tire tous dans le même sens, et une fois le coup de chaud passé c’est terminé.
(…) Je ne me pose pas trop de questions ni ne gamberge trop pour m’adapter. J’essaye d’utiliser mon expérience, les choses que j’ai pu voir dans certains clubs, avec de grands joueurs. Je m’entends bien avec mes coéquipiers et j’ai les bases tactiques. Défenseur latéral au axial, même s’il y a la ligne qui change les choses, ça reste du placement, de l’alignement, des courses dans le dos à gérer. A gauche, c’est plus dur pour centrer car je reviens sur mon pied droit, mais pour défendre j’arrive à m’adapter tant que je ne tombe pas sur un joueur virevoltant qui alterne intérieur et extérieur.
(…) Je pense qu’on peut largement finir dans les 5 premiers et avoir l’Europe, mais c’est à affiner au fil du temps. On doit prendre conscience qu’il faut prendre les points quand on peut les prendre, contre les mal classés notamment. On pêche parfois par manque de caractère, par suffisance, car on ne fournit pas les mêmes efforts, on en garde sous le pied, même si on termine fatigué. On commet l’erreur de penser que ce sera plus facile, qu’à un moment ou à un autre ils vont faire une erreur, donc techniquement il y a du déchet, des pertes de balle… Contre des équipes regroupées c’est compliqué. Si on veut aller là où on a envie, il faut gagner contre les « petits », savoir se faire mal, répéter les efforts, prendre les rênes et aller au charbon.
(…) L’apport de Willy Sagnol, c’est un tout. Une expérience, un discours, une philosophie de jeu qui colle à l’effectif, des touches tactiques intelligentes. Il est dans l’écoute, dans l’échange, pour les joueurs c’est extraordinaire et tout le monde adhère. On sent que si on a un souci, lui, son adjoint et son staff sont là. Il est autoritaire, mais son expression est fluide et il nous comprend donc on accepte facilement ce qu’il nous dit et ce qu’il nous fait faire. Il est naturel dans son relationnel et quand il nous engueule, c’est de technicien à joueurs et pas d’homme à homme. La réussite de Bordeaux est en très grande partie due au coach. Tant qu’il aura des résultats, il ne sera pas remis en cause. Le groupe le respecte énormément. Il sent le foot, il parle foot, on le voit, on le sait.
(…) J’ai 31 ans et la fin de ma carrière est plus proche que le début, donc je découvre des choses en jouant avec la Martinique. Je m’éclate, c’est un plaisir. Je fais le meilleur métier du monde et tant que je suis sur un terrain je ne me plains pas. La direction m’avait dit directement de voir avec le coach pour qu’il me laisse rejoindre la sélection de Martinique et ça a été très simple avec lui. Le dialogue a été clair, je lui ai dit que ça me tenait à cœur, que j’allais avoir du temps de jeu et rester dans le rythme. Il connait mon professionnalisme donc il a dit oui tout de suite.
(…) Mon agent arrive dans deux semaines pour commencer à discuter avec les Girondins et voir ce qu’on va faire. Mon souhait c’est de rester et de continuer à Bordeaux, avec le projet du Nouveau Stade, le coach. On devrait décider de tout ça et être fixé en janvier. »