La (re)chute
Au moins ça change des 1-0… Mais comme lors de leurs 4 derniers déplacements (2-6 à Paris, puis trois 0-1 de suite sur les terrains d’Amiens – au Havre -, Rennes et Caen), les Girondins de Bordeaux rentrent de Dijon avec une défaite et donc aucun point de plus qu’avant le match. Et comme les résultats à la maison ne sont guère plus fameux ces derniers temps ; le 3-0 contre Saint-Étienne mis à part ; la crise repart de plus belle. Génial.
Pourtant, cette fois, le scénario était différent, car Bordeaux a marqué, a même ouvert le score et a mené une seconde fois ; mais le collectif a failli et la brave équipe de Dijon a été plus forte. Une anomalie devenue banale ces dernières semaines tant la troupe de Jocelyn Gourvennec devient le jouet des soi-disant ‘petits’ (Amiens, Dijon, Caen)… tous devant le FCGB au classement de L1 à l’instant où ces lignes sont écrites.
Il y a un peu plus de deux mois, alors que Bordeaux était encore correctement classé (7ème, 16 points en 9 matches), dans les temps de passages pour ses objectifs européens affirmés, nous écrivions que les Marine et Blanc étaient à un tournant et que l’enchaînement des matches à venir allait grandement permettre de situer l’équipe aquitaine ; entre progression, stagnation et… régression. On ne croyait pas si bien dire ! C’est donc une régression, qui va placer aujourd’hui Bordeaux dans la deuxième partie du tableau avec plus de revers que de succès et une avance sur les relégables moins grande que le retard sur la 5ème place, soit la seule place honorable qui soit encore – très hypothétiquement – accessible. Et encore, cela serait de l’optimisme béat que d’y croire réellement ce soir.
Le vrai bilan de mi-saison se fera… à la mi-saison (désolé pour l’évidence), c’est à dire dans 3 matches. Selon les résultats contre Strasbourg, Nice et Montpellier, il pourrait même être encore plus noir que le bilan qu’on serait tenté de faire ce soir. Car à cet instant, et même s’ils pouvaient se comprendre, se défendre, s’expliquer ; les choix et idées de l’été (recrutements, départs, non-remplacements, profils des joueurs etc) n’amènent pas du tout les résultats escomptés. La réalité du haut niveau est malheureusement là, et l’heure de rendre des comptes arrive. Tout comme celle, peut-être, d’assumer des erreurs. Des erreurs faites de bonne foi, en pensant bien faire et en y ayant mis ambition et bonne volonté ; mais des erreurs quand même ; encore. Ou en tout cas des paris perdants, auxquels le temps ne donnent pas raison. Dure limite.
Photo : Jeff Pachoud – AFP