Merci Jaro
Présent au club depuis l’été 2009, Jaroslav Plasil tirera donc sa révérence en tant que joueur des Girondins à l’issue de la saison. Une décennie ou presque* durant laquelle il aura tout connu avec les Marine et Blanc, à l’image d’un match de très haut niveau face à la Juventus de Turin en position de meneur de jeu en 2009 et en Ligue des Champions, mais aussi à l’image, dans l’autre sens, d’une expulsion en Coupe de France, à Granville, dans un match où Bordeaux se fera éliminer par le club amateur normand.
Sous les ordres de Laurent Blanc, Jean Tigana, Francis Gillot, Willy Sagnol, Jocelyn Gourvennec ou encore Gustavo Poyet, Jaroslav Plasil aura marqué le club et ses coéquipiers par son professionnalisme. Celui qui a fait ses 37 ans au mois de janvier 2019 n’aura officiellement manqué aucun match en raison de blessure cette saison.
Malgré la pléthore de milieux disponibles sur ces dernières saisons, ses derniers entraîneurs (Sousa, Poyet, Gourvennec) lui auront accordé un statut important au sein du groupe et sur les terrains : 48 matchs joués toutes compétitions confondues lors de la saison 2016-2017 et puis 26 lors de la saison suivante avant d’enchaîner à nouveau lors de cet exercice 2018-2019 avec actuellement 32 matchs au programme.
Légende pour certains supporters, joueur trop âgé pour d’autres, Jaroslav Plasil a naturellement vu son niveau baisser avec l’âge, mais ses présences sur les terrains ont finalement deux poids et deux mesures : d’un côté, avoir vu Jaroslav Plasil évoluer récemment sous le maillot des Girondins et à son âge a quelque chose d’assez admirable ; de l’autre, constater qu’aucun autre milieu de terrain – plus jeune ou plus prometteur – n’a su forcer son destin et reléguer le milieu tchèque sur la touche a de quoi inquiéter sur le faible niveau des Girondins lors de ces dernières saisons.
Depuis quelques mois, la tendance est différente : Otavio a été sorti du placard par Ricardo et Paulo Sousa lui a associé Toma Basic, avant sans doute la venue d’autres joueurs recrutés cet été, du fait de l’action des nouveaux dirigeants. Une page se tourne aux Girondins, mais Jaro (363 matches, 20 buts et 43 passes décisives) pourrait lui se voir confier un rôle au sein du club.
Affaire à suivre. En tout cas, concernant le joueur, on dit MERCI et au revoir à notre futur ex N°18, même s’il reste encore 3 matches à jouer, dont un à domicile contre Reims où il aura sans doute l’hommage qu’il mérité de la part du club.
*en 2013-2014, Jaro Plasil a eu besoin de changer d’air et il rejoint alors Catane (Italie) sous la forme d’un prêt, fin août.