[Bilans 2018 – 2019] : Jaroslav Plasil, le repos du brave
Prolongé d’un an en fin de saison 2017-18, alors qu’il arrivait en fin de contrat mais avait été titulaire à la place d’Otávio sous Gustavo Poyet, Jaroslav Plasil a donc commencé 2018-19 avec ce statut de milieu… défensif dans le onze de départ aquitain ; étant pourtant le premier passeur décisif de la saison des Marine et Blanc (contre Ventspils, en tour préliminaire de Coupe d’Europe). Mais, très vite, les résultats n’ont pas été là, le jeu non plus et la saison du FCGB a senti mauvais, dans le contexte de transition lié aux changements profonds que l’on sait… Gus’ ayant été renvoyé et le duo Ricardo Gomes – Éric Bedouet ayant relancé Otávio, l’ex joueur de Monaco et de l’Osasuna Pampelune a dû accepter et jouer un rôle de soutien pour le Brésilien, l’encourageant à être le meilleur possible pour le bien de l’équipe.
Mais, malgré les critiques habituelles sur son jeu, son âge et aussi sur son choix de ne pas avoir évolué dans un club réputé de son pays avant d’aller aillerus – cette petite polémique a été agitée à l’occasion du match Slavia Prague – Bordeaux en Europa League -, Plasil a fait ses entraînements, a été dans les groupes et a eu son temps de jeu régulièrement au fil de la saison. Vanté par Bedouet, aussi, pour le rôle de « grand-frère » et d’exemple qu’il a occupé auprès de ses jeunes équipiers, le Tchèque n’a ni été le meilleur ni le moins bon sur le terrain, mais il était encore et toujours parmi les plus impliqués et combatifs ; même quand le corps avait du mal à suivre (en fin de match).
Sportivement, pour lui comme pour d’autres, on n’a pas forcément de coups d’éclats majeurs ou de loupés notables à souligner – vu la saison ratée dans son ensemble par le club, est-ce vraiment utile de trop les stigmatiser individuellement ? -, surtout car le natif d’Opočno avait cette faculté d’être rarement éblouissant mais aussi rarement mauvais. Alors s’il faut juste résumer la saison 2018-19 de Jaroslav Plasil venons en directement à cette date du 18 mai : son dernier match à Bordeaux, comme joueur, avec le brassard de capitaine (et… une défaite 0-1 contre Reims). Quelques jours après qu’il ait annoncé, en conférence de presse, son départ des terrains, Jaro reçoit l’hommage qu’il mérite de la part du club, de ses coéquipiers, coaches et du public ; à qui il a demandé de croire en un avenir meilleur pour le FCGB. Ce fut un vrai grand moment d’émotions qui a fait honneur à tout le monde (ça n’a pas toujours été le cas, dernièrement, pour des ultimes matches de joueurs bordelais majeurs). Enfin, pour le symbole et l’anecdote, on retiendra que le dernier match de Plasil, à Caen (victoire 1-0), lui a valu d’être nommé dans les XI type médiatiques de L’Équipe et de France Football. Pas mal pour tirer sa révérence, à 37 ans, sur une bonne note !
N’ayant manqué – comme souvent dans sa carrière – aucun match pour cause de blessure cette saison, Jaro peut donc partir la tête haute, sans se dire qu’il a fait la saison de trop, même si collectivement il aurait sans doute espéré mieux pour finir. Mais le vainqueur de la Coupe de France 2013 laisse l’image d’un grand pro, d’un bon joueur de club et d’un homme apprécié de tous. Avec 367 matches à Bordeaux (pour 20 buts et 43 passes décisives), Jaro est dans le Top 10 des joueurs les plus vus de l’histoire sous le maillot des Girondins.
Et on n’a peut-être pas fini de le voir avec le logo du club sur la poitrine, puisque son avenir n’a pas encore été révélé mais qu’il pourrait bientôt se tourner ver une carrière d’éducateur… chez les jeunes du FCGB ? En attendant de le savoir, et même si tout n’a pas été rose pendant 11 ans – loin de là ! -, on redit au joueur…
Sa note G33 :
4.83/10 sur 23 matchs notés
Son bilan stats :
35 matchs joués
27 titularisations
2395 minutes jouées
4 passes décisives
9 cartons jaunes