[Bilans 2018 – 2019] : Jimmy Briand, le « grand-frère » de l’attaque
Profitant du fait qu’il n’ait pas réussi à s’entendre avec le club de Montréal (Canada), après avoir résilié son contrat à l’amiable du côté de Guingamp ; où il n’est plus du tout en odeur de sainteté humainement malgré 3 bonnes saisons sur le terrain ; le FC Girondins de Bordeaux a sauté sur l’occasion pour faire signer Jimmy Briand gratuitement. Arrivé mi-août, pour anticiper le départ de Gaëtan Laborde et apporter de l’expérience devant (même si Gustavo Poyet dira le contraire, lui qui n’était pas fana de sa venue), l’attaquant de 33 ans ne devait pas être LA recrue offensive majeure du FCGB.
Mais finalement, après divers échecs et mésententes entre le futur ex actionnaire, M6, et le repreneur à venir, GACP, c’est le grand – par la taille – numéro 9 danois Andreas Cornelius (prêté par l’Atalanta Bergame le 31 août) qui a été mis en concurrence avec l’ex international français révélé à Rennes et passé par Lyon. Au fur et à mesure de la saison, sans forcément réaliser de brillantes performances non plus, et dans un registre bien différent du puissant mais peu mobile Cornelius, le polyvalent Briand a pris le dessus sur le Nordique, alors que les différents entraîneurs du FCGB en 2018-19 n’ont jamais voulu/pu jouer à 2 attaquants ; notamment car le fragile AC9 a trop souvent été blessé.
Ayant choisi de rejoindre Bordeaux pour rejouer l’Europe et tenter d’y requalifier le club, tout en apportant ses qualités au compartiment offensif, Briand n’a pas vraiment connu la saison qu’il espérait, à l’image de toute l’équipe et du club ; même si les directions s’attendaient à ce que la dure transition entre les actionnaires sacrifie en partie l’exercice 2018-19. Absent pour des raisons « diplomatiques » contre Guingamp, et surtout pour le match en Bretagne, le N°7 du FCGB a quand même été l’attaquant de pointe le plus souvent utilisé. Pendant une bonne partie de la saison, Andreas Cornelius (et Josh Maja ensuite) étant souvent blessés et Nicolas de Préville étant replacé dans le couloir, il était même le seul à vrai dire. Pas un cadeau, surtout dans une équipe malade et où son duo avec un François Kamano irrégulier malgré ses stats (13 buts et 4 passes) a été le seul atout, pesant environ… la moitié des buts des Girondins. Mais le « grand-frère » de l’attaque aquitaine, qui a pris ce rôle de leader avec sérieux dans un effectif très jeune, a tenu bon et fait le travail pour nous (r)assurer quand il le fallait vraiment.
Double buteur contre Nîmes (3-3), décisif sur penalty contre Gent (2-0) et à Monaco (1-1), buteur contre le Paris S-G (2-2) et Sainté (3-2, le pion plus… laid de sa carrière selon lui), passeur contre Marseille (2-0), buteur et passeur contre Lyon (2-3), mais aussi auteur de jolies réalisations « acrobatiques » contre Toulouse (2-1) et aussi à Copenhague (1-0) ; Jimmy Briand a su être là dans les matches importants et ramener de précieux points à son équipe. Pas vraiment un grand buteur, ni un joueur excellent, le complet Briand termine à 11 buts (dont 7 en L1) et 4 passes décisives. C’est dans les standards habituels pour lui, qui compte 420 matches en Ligue 1 pour 92 buts et une cinquantaine de passes décisives. La saison prochaine, même si on espère que Bordeaux lui recrutera au moins un bon concurrent en 9 – pour ne pas dire un vrai titulaire dont il sera la doublure –, celui qui est sous contrat jusqu’en juin 2020 visera le cap des 100. Avant de partir ?
Sa note G33 :
4.7/10 sur 38 matchs notés
Son bilan stats :
46 matchs joués
36 titularisations
3254 minutes jouées
11 buts
4 passes décisives
4 cartons jaunes