Gernot Rohr : « Il n’y a plus les mêmes valeurs pour se remettre d’une relégation »
Invité de France Bleu Gironde, Gernot Rohr a tenté d’analyser les maux bordelais de cette saison en se souvenant de l’époque où il entraînait les Girondins :
« À l’époque c’était un peu différent. On avait une équipe de jeunes joueurs souvent issus de la région qu’on avait formés nous-mêmes et qui avaient joué une campagne européenne qui était sur toute une année. C’était une double charge pour l’équipe. Ça a été difficile de se maintenir mais on a réussi à le faire grâce à la solidarité, grâce aussi à un état d’esprit qui était vraiment exemplaire avec des jeunes joueurs qui aimaient leur club et des joueurs de talent comme Lizarazu, Dugarry et Zidane. »
Un stage commando, bonne idée ?
« Le stage avant Lorient, pourquoi pas ! À l’époque on allait à Lège-Cap-Ferret pour se ressourcer et c’était aussi bien. On allait aussi dans les Landes girondines, Belin-Beliet aussi mais aujourd’hui ce match à Lorient est très important et peut-être qu’il faut tenter quelque chose pour les réunir et les concentrer plus que d’habitude. »
La positive attitude de Gasset et consorts
« J’entends ce discours positif depuis un moment mais ce qu’on voit c’est que les résultats sont toujours aussi catastrophiques. L’équipe prend 4 buts un coup, 3 un autre… C’est difficile de dire toujours la même chose je pense. Il faut être réaliste, avoir un électrochoc et une équipe combative et solidaire. »
L’origine du mal
« Je pense que le problème est la composition de ce groupe. De ce qu’on m’a dit, il y a des garçons qui ne s’entendent pas. J’ai Kalu qui est dans cette équipe et qui est souvent blessé. Il y a les blessés aussi et cette ambiance avec les supporters, la direction… C’est très difficile pour tout le monde de travailler efficacement. Descendre en L2 serait vraiment catastrophique. On l’avait fait en 91-92, il faut éviter ça aujourd’hui car je ne vois pas comment on pourrait s’appuyer sur les mêmes valeurs qu’à l’époque. Selon moi, ce serait compliqué de s’en remettre. Il n’y a plus les joueurs de la région qui sont là pour se battre pour un club qu’ils aiment beaucoup. »
Retranscriptions faites par nos soins de France Bleu Gironde