Albert Riera : « S’il y a bien un joueur qu’on ne peut pas siffler, c’est Vital Nsimba »
Questionné d’entrée sur le sujet des accusations de racisme de Dunkerque pendant FCGB-USLD, Albert Riera a donné son ressenti sur cette situation particulière dans laquelle est plongée son groupe :
C’est dommage de parler de ça plutôt que de football parce que je suis plus à l’aise sur ce sujet. Mais en 2024, on est tous contre le racisme. On travaille tous dans ce sens et on doit dénoncer les situations quand elles se présentent. Après, on ne sait pas encore si c’est vrai, mais on doit agir si quelque chose s’est passé. Des enquêtes sont en cours et on doit tous êtres forts contre ce qu’il se passe. Je suis contre le racisme. Depuis petit, j’ai eu beaucoup de coéquipiers d’une autre couleur et je suis contre cela. On doit tous faire attention, c’est un sujet sensible. Personnellement, j’ai découvert ce sujet après la conférence de presse et j’ai été surpris car je n’ai rien entendu pendant le match. Les deux clubs ont communiqué et on va voir ce qu’il se passe. Le joueur incriminé ? On ne le met pas à l’écart parce qu’on ne sait pas si ça s’est passé. On attend les décisions.
Avant de parler terrain, l’entraîneur du FCGB a également souhaité faire une parenthèse sur la grève des Ultramarines lors de Bordeaux-Laval (J34) :
J’avais dit que je ne parlerai qu’une fois de ce sujet mais combien de fois j’ai dit que les supporters étaient ce qu’il y a de plus important dans le foot que ce soit pour nos supporters ou dans le foot en général ? Pourquoi ? Vous souvenez-vous de la Covid et de ces matchs sans personne en tribunes ? C’était horrible. Horrible. Petit, sans personne au stade, peut-être que je n’aurais pas joué et continué. Si je commente, ce n’est pas pour commenter leurs décisions. Quand je disais que chacun avait ses responsabilités : les dirigeants qui dirigent, l’entraîneur qui entraîne… les supporters, eux, de supporter. Tout ce soutien est très important, c’est beau même. C’est pour cela que j’étais déçu après le match. Imaginez que sans supporter on a gagné 2-0, alors avec supporters, combien on aurait pu gagner ? Peut-être 5-0. On ne le saura jamais mais c’est possible. Cela donne réflexion. Ensuite, une autre chose qui m’a déçue c’est qu’il y a bien un joueur qu’on ne peut pas siffler, c’est Vital Nsimba (sifflé lors de sa sortie suite à ses propos d’avant match, ndlr). Parce que les supporters voient le joueur et moi je vois aussi l’homme, la personne. Il est tout le temps disponible. Plusieurs fois il a fait les déplacements avec nous. Quand quelqu’un a besoin de lui, il répond présent. Pour moi, ses propos ont été sortis du contexte. On ne peut pas douter de lui. Il donne tout pour ce club. Je suis déçu car les joueurs ont payé les pots cassés avec les supporters.
Retranscription faite par nos soins