Alain Roche : « On sait qu’il y a des gens qui travaillent dans l’ombre pour une reprise des Girondins »
De passage dans l’After Foot (RMC) pour commenter la triste actualité du FCGB, Alain Roche a donné son franc ressenti :
Je suis très touché, traumatisé et triste avant tout pour tous les salariés, les jeunes du Centre et les supporters. Personne n’aurait imaginé un tel destin. Il y a un peu de colère aussi… Avant cela, oui, j’étais déçu de mon court passage car pendant l’année en cours avec King Street, on avait démarré un projet où on visait la restructure du budget, le fait de remettre le centre de formation en avant pour au final tout foutre en l’air au bout d’un an. Aujourd’hui, il y a la responsabilité des dirigeants actuels mais aussi celle de ce fonds d’investissement qui n’a pas voulu appliquer le travail réalisé. La première erreur était déjà d’avoir acheté un club 100M€ – beaucoup plus que les Qataris avec le PSG – c’était affolant. Tout le monde mangeait un peu dans ce club : il y avait près de 60 voitures de fonction, plus de 200 employés… On ne peut pas gérer un club à la manière du PSG avec autant de coûts. Avec Jean-Louis Gasset, l’objectif était d’abord de se maintenir, de viser le Top 10 ensuite tout en réduisant la masse salariale du club ce qui ne se fait pas comme ça surtout quand il y a de lourds contrats conçus à l’époque de Joe Da Grosa. On avait fait un plan social avant de partir, un 2e était en cours. Le club a essayé de réduire la voilure mais quand vous n’avez pas de résultat sportif, cela impacte l’ensemble du club. Et encore, heureusement que quelques joueurs du centre de formation ont pu être vendus à l’époque pour renflouer les caisses.
Aujourd’hui, il faut trouver des investisseurs financiers. On sait qu’il y a des gens qui travaillent pour une reprise dont des investisseurs locaux. Si ces gens-là ont besoin de nous (les anciens, ndlr), on le fera. On n’a pas envie que toutes ces années d’existence partent en fumée.
Retranscription faite par nos soins