FBK : « C’est le paradis »
« A 32 ans, c’était le moment de découvrir autre chose. Ça m’a tout de suite parlé, même si c’était une destination à laquelle je n’avais pas pensé. Il y avait des joueurs comme Del Piero, David Villa qui allait arriver… et un cadre de vie a priori idéal. J’ai pris quelques jours pour réfléchir, parce que c’est quand même pas la porte à côté, mais j’ai décidé de foncer. J’ai eu très vite le coach au téléphone et il a fini de me convaincre.
(…) J’avoue que ça a été une grande surprise pour moi. Je m’attendais à jouer devant 1000 personnes, et c’est tout l’inverse. C’est un Championnat nouveau, qui n’a que dix ans d’existence, mais les installations sont superbes. Même à Bordeaux, on n’avait pas ça. Il y a vraiment de tout, salles de sport, de soins, piscines, jacuzzis… Les stades sont magnifiques aussi. Pourtant, ce n’est pas le sport n°1 ici. Il y a le footy (mélange de foot et de rugby), le rugby, le cricket… Mais le foot a aussi trouvé sa petite place. Personnellement, j’ai la chance d’être dans le plus grand club du pays, on joue devant 25 000 personnes en moyenne. On a même deux stades, un de 30 000 places (l’AAMI Park) et un de 50 000 (l’Etihad Stadium) quand on joue le derby de Melbourne. Et ils sont toujours pleins à craquer. »
Reconnaissant volontiers que le nouveau championnat dans lequel il cartonne est d’un niveau inférieur à l’élite française (Ligue 2 – National selon lui), avec « Quand même de très bons joueurs un peu partout, qui pourraient facilement jouer en Ligue 1 », FBK confesse que ce qu’il gagne financièrement « N’a rien à voir avec la Ligue 1, mais (il a) une qualité de vie exceptionnelle, qu'(il) ne pensai(t) pas avoir un jour ». « Je vis dans l’une des plus belles villes du monde. Franchement, ici, c’est le paradis. » s’enthousiasme l’ancien international tunisien, qui admet même vouloir rester finir sa carrière et sa vie là bas.
« Je n’avais signé qu’un an, pour voir. Mais au final, je vais prolonger pour trois saisons comme joueur, plus une année de reconversion. J’ai des propositions beaucoup plus intéressantes financièrement, en Australie ou en Asie, mais l’argent ne fait pas tout. A Melbourne, ça se passe à merveille, que ce soit avec mon coach ou avec mes coéquipiers. Et on a de très bons résultats collectifs (le Victory vient d’être sacré en champion de la saison régulière, et qualifié pour les playoffs). Je me sens aimé et respecté ici. Je sais d’où je viens. Je n’ai pas fait de centre de formation, j’ai eu la chance de signer pro en Ligue 2. J’ai joué en National, j’ai fait des choses en Ligue 1 même si ça ne s’est pas passé comme je l’espérais à Bordeaux. Je parle d’un point de vue sportif, parce qu’humainement j’étais dans un club exceptionnel, avec un président au top. J’y ai vécu des moments magnifiques. Mais j’ai pu faire ma vie grâce au football et je vis aujourd’hui un truc de dingue. Vraiment un truc de dingue. »