Planus : « J’aurai toujours un pincement au coeur quand je verrai ce stade »
« La tâche noire de ma carrière n’a pas été la Coupe du Monde 2010 et Knysna, mais le match d’avant à Lens (mai 2010) où je me tords le genou avant de partir en équipe de France. J’aurais bien aimé passer ce mois en Afrique du Sud en m’entrainant normalement et en prenant du plaisir. A la fin, c’était deux tiers de la journée au médical et à l’entrainement, c’était plus une souffrance qu’autre chose. J’avais les deux genoux abimés et un ligament déchiré à 95%. L’autre petit côté négatif durant ma carrière, c’est mon niveau depuis deux-trois ans. Je n’ai pas été très performant, j’aurais aimé être plus opérationnel jusqu’à 31 ans.
(…) Je resterai un enfant de Chaban, ça restera ma deuxième maison. J’ai connu le stade quand il s’appelait encore Lescure, j’ai fait des levers de rideau, j’ai été ramasseur de balles. J’aurai toujours ce pincement au cœur quand je prendrai le virage sur les boulevards et que je verrai ce stade. C’est là où j’ai eu mes plus beaux moments de footballeur. Je me souviendrai toujours du but que j’ai marqué contre Toulouse, le soutien des supporteurs alors que je n’avais pas joué depuis longtemps. Ils auraient pu être aigris de mon rendement, cela aurait été compréhensible, et bien non, ils m’ont soutenu. Il y a eu des choses plus fortes comme le titre mais ce sont des moments un peu plus égoïstes qui marquent la carrière d’un footballeur. Je me souviens d’un match quand j’étais ramasseur de balles, avec Christophe Dugarry qui jouait. A la fin on s’était battu à dix pour récupérer quelque chose, j’avais réussi à arracher un protège-tibia (rires). Ce sont des moments différents qui ont, au fond de moi, la même intensité. »