Brudieux : « On essaye de créer une histoire autour du club »
« On ne peut pas nier qu’avec la médiatisation du football depuis 20 ans on a touché un public énorme, de l’argent arrive via les télés, les gens consomment plus, la demande de changement de la part des supporters est plus fréquente au niveau des maillots et des textiles. Nous avons donc des rotations bi-annuelles, automne-hiver et printemps-été. On doit stimuler l’intérêt des gens, faire de l’évènement, faire parler. Il y a des critiques, mais ça fait l’actualité. Donc nouvelle saison, nouveau maillot. Après, le buzz peut servir comme il peut desservir, mais on a bien vu que les maillots sont des emblèmes plus que des produits, à l’image du « Grand Cru » de l’an dernier. On essaye de créer une histoire autour du club – pertinente ou pas ? C’est un autre débat -, pour que les nouveautés et leurs thèmes soient attendus. (…) Ce qui peut gêner certains, au-delà du style, c’est de sortir des vraies couleurs du club, mais c’est justement le but du third. Si on reste dedans, on refuse le principe du third, qui s’est imposé depuis 20 ans partout dans le monde. Barcelone peut jouer en jaune fluo alors pourquoi Bordeaux ne jouerait pas avec du rose et une vague ? Aujourd’hui c’est comme ça, même chez les petits clubs. Le third vit même sans Coupe d’Europe, il est fait pour un public demandeur de coloris différents de ceux historiques. A la base, ça n’a rien à voir avec le Coupe d’Europe d’ailleurs, mais l’usage a fait que…
Je comprends tout à fait le discours de ceux qui ne se reconnaissent pas dans le third, mais je comprends moins les critiques sur le home et le away. Le third n’est pas « à la place de », il est « en plus de ». C’est son principe. Je voulais aussi dire que j’avais beaucoup aimé la conférence de presse donnée par Mr Perpigna, des Ultramarines, avant le dernier match à Lescure, contre Nantes. A mon grand plaisir, il avait répété 10 ou 15 fois qu’il parlait « du club, de la ville et de la région », ce qui voulait dire qu’on était d’accord. Les Girondins, c’est plus qu’un club, une équipe, c’est toute une région, un public. Et le club doit représenter ça, ce qui est fait sur le third, pas sur les autres maillots. Il est important que le nouveau public ait des produits pour lui, surtout dans une région aussi forte que la nôtre où ce serait pour moi un vrai crime de ne pas faire référence au vin, à l’océan… Je répète que ce maillot et un plus, pas de la substitution, même si j’observe bien qu’on en voit énormément, notamment au Virage Sud, alors qu’il a plus été fait pour « les autres. »