Les anecdotes de Sertic
Choix du numéro de maillot, vie à Lens lors de son prêt dans le Nord en 2010/2011, relation avec Gillot t Boloni (son coach à Lens NDLR), surnom dans la vestiaire et attirance pour les métiers policiers, les bons mots de Gérgory Sertic ne cesseront jamais de nous surprendre. Le moins que l’on puisse dire à la lecture de son interview interactive sur le site officiel des Girondins c’est qu’il a accepté de jouer le jeu :
Quel est votre surnom dans les vestiaires des Girondins ?
« Je n’ai pas de surnom particulier à part Greg’. Certains joueurs, pour me taquiner, m’appellent « futur cap’ » (futur capitaine). Ils disent que je vais rester à Bordeaux toute ma carrière. Ils me chambrent, surtout Flo Marange. »
Pourquoi avoir choisi le n°26 aux Girondins ?
« Il y a deux raisons. D’abord, c’est l’anniversaire de ma copine. J’y ai pensé tout de suite. A une époque, je portais le n°22 et je m’étais blessé au pied. Cela reste un mauvais souvenir. En revenant de Lens, j’avais le choix entre le 22, le 26 et le 5… Je n’allais pas non plus prendre le 5 (sourire) ! Du coup, choix logique, le 26. C’était l’anniversaire de ma copine et je ne voulais pas reprendre le 22. »
Quel a été l’entraîneur qui t’a le plus marqué depuis le début de ta carrière et celui avec lequel tu as le moins accroché ?
« Depuis le début de ma carrière, j’ai vraiment apprécié deux entraîneurs. Laurent Blanc parce qu’il m’a fait débuter. Il m’a permis de réellement comprendre le métier de footballeur professionnel. Il m’a donné ma chance et m’a permis d’être là où je suis aujourd’hui. Ensuite, c’est le coach actuel, Francis Gillot. Cette année, j’ai réalisé ma première grosse saison avec beaucoup de matches. C’est une saison pleine. L’année dernière, j’aurais pu dire que je ne l’appréciais pas mais tout ce qu’il m’a dit à l’époque était vrai. Je ne me donnais pas à fond, je n’étais pas chalant hein (sourire ironique). J’étais nonchalant sur le terrain. A l’époque, je ne voulais pas le reconnaître. Avec le temps, le recul, j’ai compris qu’il avait raison. Il n’y a qu’à voir ce que j’ai fait cette saison. J’ai fait tout ce qu’il m’a demandé sur le terrain, à l’entraînement et aujourd’hui, je joue. Cela prouve une chose. Quand on accepte les critiques et qu’on écoute, on arrive à ses fins. J’y suis arrivé avec Francis Gillot.
Celui avec lequel j’ai le moins accroché, c’est Laszlo Bölöni à Lens. Nous avons eu des petits différents tous les deux. Dès les premiers moments, cela s’est mal passé mais ce n’est pas uniquement de sa faute. Quand je suis arrivé, des gens à l’intérieur du club m’ont un peu cassé. Ils partaient du principe que je me foutais un peu de Lens puisque j’étais uniquement prêté. Pour eux, je moquais de la descente du club en L2. C’était bien sûr totalement faux. Ce n’était pas du tout mon état d’esprit et ce ne sera jamais le cas. Quand je joue pour un club, un maillot, c’est avec le cœur. Je me bats à fond. Nous sommes partis sur de mauvaises bases. On m’a attaqué par derrière et le coach a choisi de les écouter eux plutôt que moi. Ce n’est pas passé et c’est dommage. En fait, je ne peux pas dire que je ne l’apprécie pas. J’ai simplement été déçu qu’il ne m’accorde pas de crédit, qu’il ne m’écoute pas. Il a préféré se fier à des personnes en dehors du groupe qui n’y comprenaient rien. »
Cette expérience t’a néanmoins servi ?
« Oui, c’est ce que je disais tout à l’heure, cela m’a fait grandir. Je suis parti tout seul du cocon bordelais et j’ai pris des claques à Lens. Ma famille était à Paris, mon père sur Bordeaux et ma copine ne venait que de temps en temps. Parfois, c’était dur. J’en ai un peu souffert. J’étais tout seul, le coach ne me faisait pas jouer. Je partais avec la CFA et des déplacements avec 500 kilomètres de bus sur certaines rencontres… C’était délicat mais cette expérience a été utile. Je ne l’oublierais pas. »
Si tu avais dû faire un autre métier, vers quels domaines serais-tu allé ?
« Je pense que je serais partie vers une carrière militaire ou dans la gendarmerie. J’aime tous les domaines où il y a de l’action. J’aurais aimé faire les commandos. C’est mon truc. Je vais régulièrement m’exercer au tir avec Stéphane de la PJ (Police Judiciaire). Il sera content que je parle de lui (sourire), je lui fais de la pub ! C’est devenu un très bon ami. Nous faisons du tir et j’aime ça ! Je suis peut-être le seul idiot à regarder tous les reportages sur la police. J’aime bien. J’ai déjà fait des tournées avec la BAC (Brigade AntiCriminelle) de Bordeaux. Je pense que je serais parti vers cela, dans l’action en tout cas. »