Triaud : « L’ambition qui manque ? Comment ne pas parler des moyens ? »
« Les choses étaient très claires. D’une : on a déjà un effectif assez complet et de qualité, de deux : pas de moyens pour recruter davantage, et de trois : pourquoi il faudrait forcément, comme certains clubs le font tous les ans, se consacrer à une grosse rotation de l’effectif ?. Transférer pour transférer, acheter pour acheter, je ne sais pas si c’est une bonne stratégie… et de toute façon, la question ne se pose pas, faute de moyens. Quand nous allons chercher des résultats au courage, j’imagine que c’est un peu grâce à un groupe soudé et homogène, ce qui ne serait peut-être pas le cas avec des garçons moins impliqués, se connaissant moins, étant moins attachés au club… ce qui arrive quand on recrute trop pour le simple fait de recruter.
(…) L’ambition qui manque ? Pfff, comment ne pas parler des moyens plutôt ? Paris est ambitieux pour l’être en soi ? Non, Paris est riche, voilà tout ! Facile de dépenser quand on peut. L’ambition, ce n’est pas ça, rien à voir. Pour Bordeaux, il fallait recruter en défense, surtout dans l’axe. On fait confiance à nos latéraux. Au milieu, on est fourni et on arrive à bien faire tourner quand il y a des blessés et des suspendus, et en attaque il a fallu vendre Sala car il n’aurait pas joué… Aussi, recruter peut empêcher les jeunes pousses du club de se révéler, car on préfèrera toujours aligner une recrue qu’on a payée. Regardez Enzo Crivelli, c’est lui qui nous qualifie en poules de Coupe d’Europe grâce à son but au Kazakhstan. C’est positif, même s’il doit encore se canaliser. Mais si on avait acheté un joueur à sa place, peut-être qu’on n’en serait pas là. »