Triaud : « La position d’un club en Europe se joue sur la durée »
« Cela nous revient moins cher de recruter dans nos centres de formation car il n’y a pas les indemnités de rupture liées au recrutement de joueurs auprès d’autres clubs. Le centre de formation nous coûte 4 à 5 M€ par an. Il y a 60 gamins dans le centre, on en a vu 2.000 ou 3.000, il y en a 1 ou 2 qui signeront un contrat pro. Concernant le mercato, on est plutôt sur une liste de départs potentiels si j’écoute Nicolas de Tavernost.
(…) La position d’un club en Europe se joue sur la durée. Pour Bordeaux, il s’agit là de la 31ème campagne, 250 matchs, l’un des plus grosses présences françaises, on se situe plutôt bien sur l’échiquier, même si on a eu deux saisons sans Europe. En termes de niveau, nous avons été le 27ème club, là on est 70ème. Nous sommes un club connu en Europe. On ne gagnera jamais la Ligue des Champions, la Ligue Europa peut-être, mais on ne sera jamais dans le concert des 10/15 plus grands clubs européens. (…) La Ligue Europa, c’est une compétition qu’on va prendre au sérieux : 40 M€ de revenu pour un français en Ligue des champions, 7 M€ pour la Ligue Europa cependant.
(…) Le nouveau contrat des droits TV en Grande Bretagne va garantir 196 M€ au dernier de la Premier League. Chez nous, le premier reçoit 5 fois moins. Si vous voulez savoir comment devenir millionnaire, vous achetez un club en étant milliardaire et vous deviendrez millionnaire. On pourrait gagner de l’argent : il faudrait que je considère notre centre de formation comme un haras. Le club de Lorient par exemple, dès qu’il a un bon joueur, le transfère. Il gagne de l’argent alors que nous o a un déficit de 7 à 8 millions. Mais il ne faut pas avoir d’ambition sportive pur ça. La cotation en bourse, pour un club, c’est super, mais ça n’a juste aucun intérêt pour un investisseur. »