Tholot : « Nous restons le petit poucet »
« Revenir à Bordeaux, c’est quelque chose qui me remue. C’est un clin d’œil par rapport à ce que j’ai vécu avec les Girondins. En plus, revenir avec Sion, en Coupe d’Europe, je trouve ça sympa. (…) Je suis fier, parce qu’en France, on vous enferme vite dans une case, avec l’étiquette d’un entraîneur de Ligue 2. Pourtant, vous savez qu’avec un peu plus de moyens, un peu plus de joueurs, vous êtes capable de faire du bon boulot.
(…) Ce que j’ai vécu à Bordeaux correspondait à tout ce dont j’avais rêvé : aller le plus loin possible en Coupe d’Europe, jouer le haut du tableau. J’ai évolué avec de grands joueurs qui sont devenus des mythes. C’est une grande période de ma carrière, même si je n’avais pas très bien débuté à cause de mon accident de voiture (en août 1995). Bordeaux m’a permis de me révéler au haut niveau. (…) Milan, ce n’est pas mon plus beau but mais on m’en parle tout le temps, parce que ce match a marqué le football français et je suis très fier d’avoir vécu tout cela avec les Girondins !
(…) Même si nous avons quatre points, nous restons le petit poucet. Mais on fait nos matchs. On va aller à Bordeaux pour jouer notre jeu. On a beaucoup plus à gagner qu’à perdre… (…) L’expérience européenne, de joueur du haut niveau, ça vous sert toujours. Mais ce n’est pas le plus important. Parce que lorsque l’on parle du passé, on parle toujours un peu comme un vieux con. Il vaut mieux parler de l’avenir. On essaie de transmettre un message, des valeurs collectives, des valeurs de groupe. J’ai une équipe qui joue au ballon, qui essaie d’embêter l’adversaire, c’est ce qui m’importe. »