JLT : « Il faut arrêter de pleurer et se dire qu’on n’a pas toujours été, dans le passé, le club qui a gagné »
Dans la continuité de ses précédents propos tenus hier sur RMC, le président Jean-Louis Triaud a mis un point d’honneur à défendre, encore, son bilan, et à le remettre dans le contexte de l’histoire, pas si glorieuse que ça, d’un club bordelais qui n’a pas toujours été habitué au meilleur, comme le laissait entendre l’équipe de « Luis Attaque ».
« Je vais vous dire une chose par rapport à ça. Le premier titre de Bordeaux a été gagné en 1950, après une Coupe de France en 1941. Depuis 1937 qu’on existait en tant que club pro, ça fait déjà 13 ans de vaches maigres. De 1950 à l’époque Bez – il y a eu mon beau-père à la présidence au milieu (Henri Martin NDLR), qui a remonté le club en D1 et qui a joué des finales de coupes – on n’a jamais gagné de titres. Après il y a donc eu l’époque Bez, où Bordeaux a gagné 5-6 titres, entre championnat et coupes, puis plus rien. Nous, on en a gagné presque autant, mais avec des intermittences. Entre le titre de 99 et celui de 2009, il y a eu dix ans. Entre temps, il y a eu des Coupes de la Ligue, une Coupe de France récemment aussi. Mais Bordeaux est un club qui a toujours eu des performances en dents de scie. Ceci étant, s’il n’y avait pas eu la relégation administrative en D2 pour la saison 91/92, pour des raisons financières, alors que sportivement on avait fini la saison 8ème, jamais le club n’est descendu depuis 1962. En France, personne n’a tenu aussi durablement en première division que nous sportivement.
Bordeaux est globalement un des clubs français qui a joué le plus de matches de coupe d’Europe. Et notre plus mauvaise place ces 10-12 dernières années, c’est 7ème. Il y en a beaucoup qui aimeraient être à notre place. Il faut arrêter de pleurer et se dire qu’on n’a pas toujours été, dans le passé, le club qui a gagné ce qu’il a gagné à l’époque Bez et à l’époque M6. On sait bien qu’il y a des villes qui sont plus grandes que nous, donc elles ont plus de public, de moyens, de partenaires, de financement. On arrive à rivaliser, parfois, avec eux, et souvent on n’est jamais très loin au classement. »