Deuxième partie des analyses de l’ancien gardien bordelais
Gaëtan Huard à propos des Girondins. Vantant,
comme Philippe Fargeon,
les mérites d’Enzo Crivelli en attaque, l’homme de terrain de BeINSport parle de
comment, selon lui, le vestiaire et Willy Sagnol se sont entendus sur un « management de proximité » pour se ressouder et réagir contre Monaco (3-1), après les mauvais résultats précédents.
« Dans un vestiaire, il y a forcément des choses qu’on ne dit pas, quand des fois on remarque qu’untel ne fait pas son repli, ne respecte pas les consignes… A part le gardien de but, chaque joueur de champ, même s’il n’est pas au top sur le reste, doit faire le boulot défensif pour l’équipe. Je prends toujours le même exemple, mais Enzo Crivelli il se bat pour récupérer le ballon, il presse, c’est un modèle de volonté. Je n’aimerai pas défendre face à lui et je crois que Raggi et Carvalho ne se sont pas amusés du tout. Sur les ballons longs, il doit encore apprendre à garder dos au but et à remiser proprement au lieu de tenter des contrôles orientés de la poitrine, mais sinon quelle générosité… Il a fait un très bon travail de fixation sur le but de Plasil, il insuffle une envie à tous les autres, c’est très positif dans l’état d’esprit. D’ailleurs, on revoit à nouveau des attitudes comme ça chez tout le monde, même à Sion on l’avait déjà vu, et pourtant il n’a pas été titulaire.
(…) Je ne sais pas si Willy Sagnol va être changé par ce qu’il a écu ces dernières semaines et les résultats, mais c’est sûr qu’il apprend encore car il est passé de sélectionneur des Espoirs à Bordeaux il n’y a pas si longtemps, c’est son premier club. Il a un groupe très jeune, à part 3-4 éléments, et il a, je pense, senti que les joueurs avaient besoin qu’il soit plus proche d’eux. Contre Monaco, je l’ai vu plus expressif, plus communicatif vis-à-vis des hommes. Je ne pense pas que le staff technique ait eu des doutes sur son entente avec les joueurs, par rapport à une cassure, mais chacun fait des efforts et ça se répercute tout de suite sur le terrain. Cette équipe a constamment besoin d’être écoutée, soutenue, encouragée, c’est comme ça… Le métier d’un coach c’est de répondre à ça. Willy apprend à le faire, comme j’imagine que les plus grands managers, même en fin de carrière apprennent aussi à évoluer, toujours. »