R. Courbis : « Le potentiel offensif de Rennes, toute la France le connait »
« Ça a été une vraie surprise d’être nommé entraîneur. La possibilité que je devienne entraîneur de Rennes dans un avenir proche, c’était bien quelque chose de possible. Mais aussi rapidement, sincèrement, non, je n’y avais pas pensé une seconde.
Je n’ai pas eu tellement la possibilité d’hésiter puisque François Pinault et René Ruello (actionnaire et président du SRFC) m’ont dit qu’ils voulaient changer dans tous les cas. Si j’avais dit non, ils changeaient quand même et ils en prenaient un autre. Je pense qu’il était logique pour moi d’accepter ce challenge à partir de moment où ils changeaient. Puisque le métier que j’ai la prétention de connaître un petit peu, c’est celui d’entraîneur. Conseiller, chargé de mission, j’avais dit oui, mais pendant quatre mois, pour préparer la saison d’après. Quand j’entends depuis une semaine qu’on trouve bizarre que je sois récupéré par le Stade Rennais, après avoir donné ma démission à Montpellier, je suis quand même un peu vexé. Pourquoi on ne peut pas me regarder en se disant : « ce mec-là peut être utile pour un club » ? C’est quand même assez bizarre. A Montpellier, on m’a poussé dehors. J’ai résisté pendant six mois. Aujourd’hui, on peut trouver logique que je n’ai pas encore envie d’être à la retraite.
Je ne me vois pas en train de révolutionner quoi que ce soit. Je connaissais cet effectif pour l’avoir étudié en tant qu’ex-adversaire. Je m’appuie sur Mika Silvestre (chargé de mission pour le Stade Rennais), qui connait cet effectif beaucoup mieux que moi. On va essayer de garder une logique cohérente. Le potentiel offensif de Rennes, toute la France le connait. Mais je note aussi un manque de solidité défensive énorme. On ne peut pas prendre deux buts à chaque match, comme ça s’est passé ces derniers temps. Il faut déjà trouver le bon équilibre entre une solidité défensive et un potentiel offensif efficace. Est-ce que j’arriverai à trouver les solutions que Philippe n’a pas trouvées ? Sincèrement, je n’en sais rien. »