Ce weekend, l’ancien latéral droit des Marine et Blanc, Matthieu Chalmé (35 ans, jeune retraité des terrains), a balayé, non sans une pointe de nostalgie, son actu et celle du club au scapulaire.
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Le foot c’est complètement terminé pour moi. Maintenant, je suis passé de l’autre côté et je commence à passer mes diplômes d’entraineur. Mais en tant que joueur, mis à part des petits foots en salle
avec des anciens joueurs des Girondins, c’est stop. (…) C’est Jo (Johan Micoud) qui m’a fait un peu découvrir le vin, pourtant je suis un Bordelais de naissance. Mais, j’ai commencé à l’apprécier en 2007, quand je suis revenu à Bordeaux. C’est vrai qu’avec Jo on a eu cette opportunité d’investir dans le vin, c’est ce qu’on a fait ensemble et aujourd’hui on est très content.
(…) Mes débuts à Bordeaux, c’est de très bons souvenirs, beaucoup de trophées, du beau jeu, une ambiance extraordinaire dans tout le vestiaire… Humainement et footballistiquement, c’était vraiment deux grosses saisons. C’est vrai que j’ai eu la chance de connaître ça et j’en garde plein de bons souvenirs.
(…) A l’époque où je débutais, le football était bien financièrement, il était propre. Les clubs avaient beaucoup d’argent, donc c’était compliqué de sortir pour les jeunes du centre.
Aujourd’hui, les clubs sont en difficulté, et forcément c’est plus facile de percer pour un jeune puisque les clubs n’ont pas le choix. Ils ne peuvent pas recruter, donc ils vont chercher tout de suite dans la formation. Après, il y a des joueurs qui sont prêts, d’autres qui le sont moins, mais en tout cas, ce qu’on peut dire aujourd’hui sur la jeunesse bordelaise cette saison, c’est qu’elle a remis l’équipe d’aplomb. Parce qu’on était dans
une période où Bordeaux allait très mal et que ces jeunes ont fait bonne figure, en montrant de très bonnes choses. Et aujourd’hui, si Bordeaux est remonté au classement malgré les petits inconvénients qu’ils ont connus cette saison, c’est en partie grâce à eux.
On voit que Bordeaux est quand même bien présent malgré une saison en alternance.
Financièrement, il y a un réel écart qui s’est créé. Il y a Paris, il y a Monaco, et puis il y a les autres. Je pense qu’aujourd’hui, mis à part ces deux gros clubs qui peuvent recruter n’importe quel joueur, les autres font très attention. Bordeaux a vécu des moments compliqués, là on commence à retrouver l’équilibre, mais pas encore assez pour pouvoir recruter des joueurs à des sommes importantes. Les Girondins savent recruter mais ça va être des joueurs de moindre valeur sur le marché, c’est pour ça aussi qu’on mise plus sur la formation, car on ne peut plus aller chercher des joueurs confirmés qui sont devenus trop cher. »