Fargeon : « Si les joueurs n’aiment pas ce club, on ne pourra pas leur demander de se battre »
« Vous savez, une semaine sans avoir de match à jouer, c’est long quand même. Surtout quand on a perdu le match précédent, car on ressasse, puis on a tendance à se poser des questions et automatiquement l’ambiance n’est pas la même car les joueurs qui n’ont pas joué se disent qu’ils auraient pu faire mieux que les autres, donc ça crée une tension. Mais cette tension peut être positive et mettre de la concurrence aux entraînements. Après, une semaine à s’entraîner, ça ne remplace pas un match, surtout dans un grand stade comme à Bordeaux. Contre Ajaccio le weekend prochain, il faudra très bien démarrer le match, face à un adversaire qui sera peut-être un peu fébrile vu sa situation et le fait qu’il va découvrir notre enceinte. On devra, cette fois, montrer qu’on peut aussi marquer deux buts dès les dix premières minutes, au lieu d’en prendre un à chaque fois. Les joueurs bordelais ont le devoir d’être vexés, de porter ce maillot haut et fort, de se remettre en question, de se battre pour le scapulaire qu’ils ont sur le cœur. Maintenant, s’ils n’aiment pas ce club, on ne pourra pas leur demander de se battre.
(…) C’est compliqué de vraiment dire que Bordeaux est à sa place. Il y a des points qui ont été bêtement perdus et d’autres un peu volés. Bien sûr, il y a de bonnes équipes devant et quand on prend 6, 5 ou 4 buts dans un match on ne peut prétendre à rien… Même si on peut dire que ce sont les circonstances et que nous aussi on a su mettre 3 buts à Lyon ou à Monaco. Le fait est, Bordeaux est aujourd’hui 12ème. Mais c’est tellement serré que sans quelques matches catastrophes on serait 4ème, ou au moins plus proche de la quatrième place que de la douzième. Là où on devait être. »