En conclusion du grand débat d’hier soir sur la compatibilité entre Claude Puel et Bordeaux,
où le technicien pourrait atterrir,
Florent Gautreau a repris la parole pour indiquer que le travail de l’ex coach niçois, ou de n’importe qui venant entraîner le FCGB d’ailleurs, serait de composer avec un « contexte club » pas au top.
« Si Puel vient à Bordeaux, il devra faire des choix dans un effectif un peu boursouflé.
Là où Sagnol n’a pas été bon, c’est qu’il a tâtonné un peu partout en alignant des équipes toutes différentes les unes des autres. Il a laissé partir des joueurs dont on pensait que ça pouvait être pas mal, il a fait venir des éléments, lui ou quelqu’un d’autre au club, sans qu’on comprenne pourquoi ils étaient chauds dessus… C’était très surprenant.
S’il y a une politique sportive structurée, tu n’es pas obligé de voir Yambéré en défense et tu peux créer autre chose. Surtout qu’il y a quand même des bons joueurs. Rolan, Plasil, Vada, Ounas, Malcom, Arambarri. A voir avec un bon entraîneur qui va les faire progresser. Mais il y aura peut-être des problèmes en défense, comme en équipe de France. Il faut aussi dire qu’on est beaucoup tombé sur les joueurs bordelais, et on voit qu’il y a
pas mal de sites de supporters assez sympas qui usent bien du deuxième degré et n’hésitent pas à les charger, mais
Pablo et Pallois, par exemple, on peut imaginer que ce n’est pas une défense ridicule pour l’an prochain. Ils ont chacun été blessés (
Pablo l’est encore malheureusement NDLR), et quand les choses vont mal de partout, eux aussi ils plongent. On voit à Lyon, avec Mapou Yanga Mbiwa par exemple, que quand l’équipe va mieux ça peut le faire, après avoir été totalement à l’envers quand ça allait mal.
A Bordeaux, on sait qu’il faut faire du tri, recruter un peu, aller taper dans les jeunes, là où Puel serait bon, mais tout cela n’enlève pas un autre problème : la gouvernance, et on y revient toujours à Bordeaux. Le club est, pour l’instant, limité en termes de recrutement, c’est lié à M6 et à sa volonté de se barrer, avec un Triaud qui sort des réflexions surprenantes sur le recrutement, sur la Coupe d’Europe, et sur tout le reste. Il y a aussi une politique de formation, avec des anciens joueurs placés là sans être forcément hyper performants, qui pose des questions. Quand tu es un entraîneur, tu dépends aussi de toute cette structure autour de toi. »