Plus d’infos sur Osmanlispor, le drôle de club dans lequel signe Diabaté
Le
futur ex attaquant bordelais, âge de 28 ans, se serait ainsi engagé
pour trois ans avec une des équipes d’Ankara, la capitale turque, alors
qu’il était en fin de contrat aux Girondins. Et si le nom « Osmanlispor » ne vous évoque rien, c’est normal : il n’est utilisé que depuis… 2014 et le club vient juste de vivre sa première saison en Spor Toto Süper Lig (l’appellation de la Division 1 turque) sous cette dénomination.
Anciennement connu sous les noms d’Ankara BS, Ankara BB ou Ankaraspor,
ce club, qui n’a même pas 40 ans d’histoire, a pourtant déjà vécu, outre plusieurs changements d’identité et de blason, une… disparition, en 2009,
puis une reformation, deux ans plus tard, afin de retrouver le professionalisme.
Pas épargné par les scandales judiciaires du temps de ses anciens noms, Osmanlispor a pour président d’honneur le très sulfureux İbrahim Melih Gökçek, maire d’Ankara depuis 1994.
Ce dernier s’est d’ailleurs publiquement réjoui, sur les réseaux
sociaux, de la signature annoncée de Diabaté pour son équipe, plaignant
avec humour les gardiens adverses qui allaient avoir du travail.
Mais
sinon, sportivement, ça vaut quoi Osmanlispor, pour un club sans grande
histoire sportive ni palmarès et qui n’existe, en tant que tel, que
depuis quelques mois à peine ? Et bien ça tient la route figurez vous ! Promu en D1 l’été dernier, le club, auparavant entraîné par Safet Susic juste avant sa disparition, a vite mis des moyens pour se constituer un nouvel effectif, apte à faire de belles choses.
Ainsi, deux internationaux roumains sont arrivés, plus un polonais, un
tchèque, deux nigérians, un congolais, un sénégalais, mais aussi Artur Moraes, l’ancien
gardien brésilien du Benfica Lisbonne, et Pierre Achille Webó, attaquant
camerounais passé avec succès par la Liga (Majorque, Osasuna) et par
Fenerbahçe.
Avec
ce cocktail de jeunesse et d’expérience étrangère pour encadrer une
équipe tout de même majoritairement composée de joueurs locaux et
entraînée par un turc, le nouveau venu en Süper Lig a fait fort : une
5ème place, juste devant Galatasaray, et une qualification, déjà, pour les
tours préliminaires de l’Europa League. De quoi convaincre Diabaté et
son entourage, à la fois sportivement… et financièrement.
Au
final, même si le contexte global du club ; qui joue, en plus, dans un
petit stade de 20 000 places et ne semble pas vraiment avoir un public
bouillant comme on en voit en Turquie ; a de quoi faire (sou)rire, le buteur malien s’est bel et bien engagé en faveur d’une équipe compétitive et ambitieuse, au moins autant que Bordeaux peut l’être (sinon plus…). A lui d’y gagner sa place désormais.
Difficile quand même, pour nous, supporters bordelais, d’imaginer qu’il puisse écrire là-bas la même histoire qu’en Gironde, et de ne pas regretter qu’il quitte son club de cœur pour un projet de ce type, dans un club somme toute plutôt trouble et totalement différent du FCGB.