Krychowiak : « A Bordeaux, il y avait tout ce qu’il fallait pour un jeune comme moi »
(…) Je suis venu à quinze ans. J’ai joué un match amical France – Pologne en moins de 15 ans avec ma sélection. Le recruteur des Girondins, Philippe Goubet, m’a repéré. Mon ancien agent, Andrzej Szarmach, a proposé que je fasse un essai. Tout à commencé comme ça. Le pays, la famille, les amis m’ont énormément manqué au début. Normal à cet âge-là… Mais bon, j’ai pris ça comme une aventure. J’ai essayé de rester positif parce que Bordeaux me proposait quelque chose de nouveau. Je n’aurais pas pu avoir cette chance en Pologne. Dans un premier temps, il a fallu que j’apprenne la langue pour pouvoir communiquer avec les autres. La première année, je suis allé à l’école pour pouvoir simplement écouter le français et l’apprendre plus vite. La deuxième année, j’y suis retourné pour continuer les études. Pour moi, c’était l’important. J’ai un bac +2. Mr. Guy Dubois, l’intendant général du centre de formation des Girondins, était comme un père pour moi. Il était disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Quand il a pris sa retraite (en 2012), je crois qu’il a fallu trois personnes pour le remplacer ! Ce qui m’a surpris, ce sont les conditions de travail qu’on offre aux joueurs. Les jeunes ne s’en rendent peut-être pas compte car ils n’ont connu que ça. Quand on vient de Pologne, on voit la différence. Il y a dix ans, nous n’avions pas cette organisation. Aujourd’hui, on a progressé dans la formation. »