Giresse : « Plus que le France – Allemagne, c’est la demi-finale et le niveau de l’adversaire qui motivent le groupe »
« Si aujourd’hui ce choix du 4-2-3-1 est fait par Didier Deschamps, c’est pour que chacun soit à son meilleur poste et que tout le monde soit dans les meilleures dispositions. Où est la meilleure position pour Griezmann ? C’est derrière l’attaquant, donc à partir du moment où vous mettez Antoine Griezmann dans l’axe et Dimitri Payet à gauche, il faut équilibrer à droite. Et vous arrivez donc à ce système en 4-2-3-1. Ce système est plus dicté par le problème de mettre les joueurs dans leurs meilleures dispositions que par un choix purement stratégique. De toute façon, si vous êtes en 4-2-3-1, il faudra se priver d’un des trois (Kanté, Matuidi ou Pogba, ndlr). Kanté ou un autre, il n’y a que deux places pour trois. On peut tourner la question dans tous les sens. Si vous partez du principe que Griezmann est mieux dans l’axe, que Dimitri Payet a trouvé sa place à gauche et qu’il faut mettre quelqu’un à droite, il ne reste plus que deux places. C’est mathématique. Le problème est vite réglé et ensuite il faut faire un choix. C’est Pogba, Matuidi ou Kanté, mais je n’ai pas à porter d’appréciation personnelle.
(…) L’absence d’Hummels, c’est un coup dur pour l’Allemagne, c’est certain. Son absence, comme celle de Khedira ou celle de Gomez, sont de vrais coups durs pour les Allemands. Mais là, plus que le France – Allemagne, c’est la demi-finale et le niveau de l’adversaire qui motivent le groupe. On est dans un état de motivation et de concentration extrême. On est dans sa bulle et on essaye de concentrer toute son énergie pour l’utiliser dans le jeu. Dans ce genre de match, on est dans un état second. C’est toute l’approche d’un grand événement. (…) De toute façon il faudra beaucoup de rigueur, éviter de faire des erreurs, comme sur les deux buts concédés contre l’Islande, et être présents pour contrer l’adversaire, qui vous obligera à adopter une telle attitude. »