Battiston « vengé », Griezmann succède à Giresse
Séville 82 (défaite de la France face aux Allemands en demi-finale du Mondial à l’issue d’un scénario purement incroyable) et les 58 ans de disette tricolore en compétition officielle contre les voisins de l’Outre-Rhin sont donc (enfin !) à oublier. Ce qui a fait dire à Patrick Battiston, sur l’antenne d’Europe 1, ancien grand défenseur international, aujourd’hui formateur en chef au FCGB, que sa génération avait été vengée aux yeux du grand public, grâce au doublé de Griezmann, qui succès à l’ex Girondin Alain Giresse, resté pendant 34 ans le dernier buteur français contre l’Allemagne en match compétitif.
« J’ai vécu le match avec un peu de stress en première mi-temps, même si l’équipe de France avait bien débuté pendant 5 minutes. Ensuite, on a retrouvé cette équipe allemande très solide et très calme. La deuxième mi-temps a été plus tranquille et sereine avec une équipe de France en maîtrise qui nous a rendu nous-mêmes plus sereins.
(…) Avant le match, on s’est téléphoné avec Michel Platini, hier matin. On n’a pas refait le match des anciens, on avait envie de voir un bon match et de voir l’équipe de France gagner. Il a fallu un très grand gardien. On souligne à juste titre les deux jolis buts et la performance vraiment exceptionnelle de Griezmann, mais je crois que Lloris a été exceptionnel aussi pendant toute la rencontre. Sur le pénalty, Schweinsteinger fait une faute délibérée. Il est en retard, il met la main dans l’idée de montrer qu’il a été bousculé, mais c’est délibéré. C’est une très bonne décision de l’arbitre. Pour une fois dans un France-Allemagne, dans une grande compétition en demi-finale, il y a une bonne décision de l’arbitre (en 1982, Schumacher n’avait pas reçu de carton malgré son agression, ndlr) !
(…) J’ai reçu quelques messages sur mon téléphone hier soir, me disant : « Tu es vengé. » (rires) Je pense que c’est resté dans la mémoire des supporters les plus anciens, non pas forcément ce qui m’est arrivé mais la déception d’avoir perdu aux tirs aux buts après avoir mené 3-1. Pour les plus jeunes en revanche, ce n’est que l’histoire.
(…) Quand la finale arrive, on ne pense plus à la fatigue. Effectivement, il faut récupérer, mais une fois sur la pelouse, on ne pense plus qu’à soulever le trophée et faire un tour d’honneur sur le terrain. Une journée de récupération de plus (les Portugais se sont qualifiés 24 heure avant la France, ndlr) c’est très important, mais tout doit être mis en place pour que les Bleus soient dans les meilleures dispositions. »