Bernardoni : « J’ai énormément appris sur mes six premiers mois à Bordeaux »
« On savait qu’en cas de défaite lors du deuxième match de poule, on terminerait au mieux troisième du groupe et aujourd’hui on a encore une chance d’aller à la Coupe du monde, on est encore en lice pour aller en demi-finale de l’Euro, donc la victoire contre la Croatie (2 buts à 0 NDLR) était impérative, c’est certain. Si on avait su marquer ce troisième but, on aurait pu se contenter d’un nul contre les Pays-Bas, mais on n’a pas réussi à le mettre. On est donc dans l’obligation de gagner, mais c’est peut-être mieux ainsi. On ne sera pas dans le calcul. Pour passer, il faut gagner, donc on n’a plus le choix.
On est assez revanchards parce qu’il y a deux ans ce sont eux (les Pays-Bas) qui nous ont éliminés pour aller à l’Euro. On était en Tour Élite. Il nous suffisait d’un nul pour se qualifier, eux devaient absolument nous battre et ils ont réussi leur coup. On est 5-6 à l’avoir encore en travers de la gorge. On est à fond. On a qu’une envie, c’est d’aller en demie. De toute façon, quand tu joues une compétition comme celle-ci, avec autant de magie, tu as forcément envie que ça continue.
J’ai énormément appris sur mes six premiers mois compliqués à Bordeaux, mais ça fait du bien aussi de jouer des matches, de montrer qu’on peut être performant, comme j’ai pu le faire à Troyes. Je suis à fond dans la compétition et ça c’est vraiment bien. Je regrette un petit peu de louper la préparation physique… En plus il y a un nouveau coach (Jocelyn Gourvennec, ndlr). Mais je me dis que ce n’est pas donné à tout le monde de disputer un Euro dans sa carrière et c’est pour cette raison que je minimise cette peur dans le sens où je prends quand même énormément de plaisir à jouer l’Euro avec l’équipe de France. »