Lees-Melou rempile à Dijon

Promu en Ligue 1 avec Dijon, le milieu de terrain Pierre Lees-Melou (23 ans), recruté il y a un an de Lège Cap-Ferret (CFA 2) après une formation faite à Bordeaux, a prolongé son contrat en Bourgogne jusqu’en 2019.

Blessé en début de saison, le meneur de jeu aura réussi à s’imposer sur la fin d’exercice et devrait donc jouer contre les Girondins dans l’élite. Voici ce qu’il déclarait, à Sud Ouest, il y a quelques semaines, par rapport à sa trajectoire :

« Je suis sur un petit nuage. Monter était un objectif pour le club en début de saison, mais pour moi, ça me paraissait loin. Je pensais juste à découvrir, jouer. Le staff m’a toujours dit qu’il comptait sur moi. Dijon est un club qui ne soucie pas du niveau duquel on vient et a déjà sorti pas mal de joueurs amateurs. J’ai découvert une ambiance géniale, familiale que ce soit avec un Cédric Varrault qui a eu une grande carrière ou avec ceux qui n’ont rien prouvé, comme moi. C’est ce qui fait notre force, je crois. Dijon n’est pas forcément une ville de foot, mais une ville de sport avec un public sympa. Un engouement s’est créé. Sur les derniers matchs, le stade sera plein (16 000 places, NDLR).

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(« PLM » avec Lège Cap-Ferret / sudouest.fr © photo pqr)

On m’aurait prévenu de ma progression il y a un an, j’aurais rigolé. C’est fou. Depuis mon départ des Girondins, j’avais tiré un trait sur devenir pro. Dans ma tête, le football était une passion mais ne deviendrait jamais mon métier. Je ne cherchais pas. J’ai le BAFA et depuis deux ans, j’étais animateur périscolaire à l’école du Cap-Ferret. J’adorais travailler avec les enfants. La possibilité est vraiment revenue dans mon esprit en janvier 2015, après mon essai à Dijon. Des clubs (National et L2, NDLR) tournaient autour de moi. J’ai pris un agent conseillé par des amis. Se lever le matin pour aller s’entraîner, c’est top.

Oui, il y a une part de revanche. Quand je n’ai pas été gardé aux Girondins, j’étais petit (1,60 m à l’époque ; 1,85 m aujourd’hui, NDLR). Ça montre que le physique ne fait pas tout. Je n’ai aucune rancœur. J’ai passé six belles années aux Girondins, j’y ai appris toutes les bases. Mathieu Valbuena ? ll est trop tôt pour faire des comparaisons. Je ne l’ai jamais pris en exemple mais on voit qu’en foot, il n’y a pas que des chemins tracés, qu’il faut s’accrocher. »