Triaud : « Aujourd’hui, en termes de revenus, le football féminin doit encore progresser »
Promue en D1 un an après sa création, via un rapprochement avec l’ES Blanquefort, la section féminine du FCGB s’apprête à démarrer, ce weekend, avec ses nouvelles recrues, sa campagne de matches amicaux d’avant-saison, afin de se préparer à la découverte de l’élite du foot féminin.
Une nouvelle étape pour les Girondins que le président Jean-Louis Triaud, questionné par le site Foot D’Elles il y a quelques semaines, voit avec prudence :
« Le budget part de très bas, l’augmentation sera conséquente. Nous allons devoir gérer un certain nombre de problématiques qui sont plutôt nouvelles, notamment concernant les déplacements. Les joueuses vont maintenant avoir des distances importantes à parcourir, il va falloir trouver des solutions. La saison dernière, le groupe se déplaçait souvent à 14 joueuses, et le transport était alors assuré par des véhicules qui nous étaient très gentiment offerts par Mathieu Valbuena. Ces véhicules ont désormais de très nombreux kilomètres au compteur, et il va falloir prendre en compte l’augmentation des joueuses au sein de l’effectif, car nous devrons désormais nous déplacer à dix-huit au minimum. Tout cela va faire changer le budget.
(…) Nous avons pour objectif de maintenir le club en D1, ce qui ne sera pas facile. Notre club n’aura cependant rien à voir avec les budgets de Lyon et Paris, qui sont « hors-normes » pour le championnat de D1 féminine. Cependant, ce sera un véritable pas en avant pour cette équipe bordelaise qui sera confrontée aux meilleures formations françaises. Nous allons forcément progresser. (…) Je ne me mêle pas trop des choix sportifs. Je sais qu’ils ont commencé à recruter, et le choix de l’entraîneur les concerne directement. Ce poste de coach entraîne des responsabilités à un tel niveau. Il y a des exigences, en termes de compétences et de diplômes. Je ne connais pas Jérôme Dauba plus que cela, mais je leur fais entièrement confiance et je reste persuadé qu’il saura porter les valeurs du club et emmener cette équipe au plus haut.
(…) Quelques clubs leaders ont fait le choix de professionnaliser leur section féminine, en ayant des revenus en conséquence. En ce qui nous concerne, cela dépend aussi de la professionnalisation du football féminin français. Il y a des sports féminins (tennis ou golf par exemple) où des écarts existent avec les garçons, mais pas tant que cela. Aujourd’hui, en termes de revenus, le football féminin doit encore progresser. Tout cela va évoluer. Il y a une dizaine de matches diffusés sur Eurosport et je pense que l’intérêt et l’attrait devraient grandir dans les années à venir. Je crois qu’il va y avoir de plus en plus d’équipes adossées à de grands noms du football masculin qui vont se développer. Des fiefs historiques de la discipline sont déjà dans l’élite, à l’image de Montpellier, Albi, Soyaux, ou encore Juvisy. Avec la montée des Girondins de Bordeaux, du FC Metz et de l’Olympique de Marseille, l’évolution du championnat se poursuit. Si beaucoup de grandes villes montent en première division, certaines petites entités pourraient se trouver dans des situations compliquées comme ça l’a été pour nous avec l’équipe de rugby il y a quelques années. Tout cela pour dire que nous allons donner tout pour rester dans l’élite, mais nous savons que la concurrence sera de plus en plus rude chaque saison. »
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