Gourvennec : « On ne repart pas de rien »
« Perdre en taille, c’était un choix par rapport à la constitution de l’effectif. On le savait bien qu’avec les départs des trois joueurs que vous avez cités (Diabaté, Sané, Yambéré) on allait y perdre sur les coups de pieds arrêtés, mais on voulait un effectif plus dynamique, plus actif, plus technique aussi je pense. L’équation est différente. Et puis ce n’est pas car on est plus petit qu’on doit forcément subir, notamment sur les coups de pieds arrêtés. On doit être vraiment déterminés, prêts à agir et disciplinés collectivement. On doit avoir une concentration maximale, avoir l’envie de défendre son but. Contre Nantes, on l’a eu, et pourtant ils avaient de la taille et des bons tireurs. A l’inverse, à Toulouse, on a été battus dans ce domaine. On sait qu’on ne peut pas tout avoir. Si on avait à la fois des joueurs grands, techniques, physiques et bons de la tête, ce serait des joueurs de Ligue des Champions. Or nous n’en sommes pas encore là. En attendant, on a des arbitrages à faire selon nos moyens.
(…) Les ambitions d’un club passent forcément par le niveau des joueurs, et on ne peut pas faire de folies. Mais ce n’est pas car on n’est pas Monaco ou Paris au niveau du budget qu’on ne peut pas faire des choses. Le fait de recruter des internationaux comme Jérémy Toulalan et Jérémy Ménez, c’est une marque d’ambition je pense. Ils ont connu la Ligue des Champions, les grands clubs, et pour des jeunes comme Malcom, Valentin Vada, Adam Ounas, qui sont talentueux ; François Kamano aussi, qui sera à terme une valeur sûre en Ligue 1 je crois ; c’est un accompagnement dont ils avaient besoin. L’expérience a manqué l’année dernière, notamment Cédric Carrasso avec sa blessure, dans la manière d’aborder les matches. Il y a un bon mélange désormais je trouve. Et pour repartir sur un nouveau cycle c’est bien. On ne repart pas de rien non plus, car Willy (Sagnol) a aussi fait de très bonnes choses, surtout durant sa première saison. L’effectif est de qualité, il y a du talent, il y en avait déjà avant, et c’est au nouveau coach que je suis d’amener sa sensibilité, ses envies de faire des choses différentes. Pour l’instant, la dynamique est là et je trouve que ça répond bien. »