Bénédet : « Par rapport à la France, je pense qu’il y a encore trop d’écart au niveau de la formation »
« Dans le championnat chinois, il faut savoir qu’on a le droit à 5 étrangers dans l’effectif. Il peut y en avoir 4 sur le terrain, mais ça c’est l’entraîneur qui décide : 3 ‘mondiaux’ et 1 ‘Asie’ ou 2 ‘mondiaux’ et 2 ‘Asie’. Plus un remplaçant sur le banc. Par contre, il n’y a que des gardiens chinois. On ne peut pas avoir de gardien étranger. C’est très respecté. Même s’il y a des gardiens qui ont parfois les mains en pâte à modeler… Mais c’est le folklore, on va dire, et ça permet de voir beaucoup de buts. Il y a aussi un club, le Guangzhou Evergrande, qui a été coaché par Marcelo Lippi, 4 fois champion et qui a voulu faire venir Cannavaro en directeur sportif, mais il a été viré très vite… Eux ils ont une structure qui coûte 30 ou 40 millions d’euros par an, sinon plus, et qui est un véritable village d’Harry Potter pour que les jeunes travaillent leur formation, en catégories, avec une quarantaine de terrains de foot. Mais sinon, la formation laisse encore vraiment à désirer en Chine. Moi, je suis resté en contacts avec un des adjoints de Shanghai, et je sais que les Chinois travaillent beaucoup avec des Espagnols. Le coach qui a remplacé Francis Gillot, et qui entraîné Pékin avant, était d’ailleurs un Espagnol, comme tout son staff sauf deux Chinois. Aussi, le Shenhua a mis en place en partenariat avec le FC Valence pour sa catégorie des 19 ans qui sont allés 8 mois en Espagne. Quand ils en reviennent, après avoir pu travailler dans de superbes conditions, les meilleurs sont ensuite intégrés à l’équipe une. (…) Par rapport à la France, je pense qu’il y a encore trop d’écart, car on a la chance, en France, d’avoir une formation performante, même s’il y a des choses à remettre en question. Mais la Chine se donne vraiment les moyens pour développer le football chez les jeunes en mettant l’accent sur la formation. Il y a beaucoup de travail. »