Bénédet : « Les entraîneurs ne maitrisent pas tout non plus, il y a des dirigeants qui doivent prendre parfois leurs responsabilités pour faire partir des joueurs »
« Avec le recul, on peut toujours regretter, après, de ne pas avoir eu ce genre de recrues, mais il faut vivre avec son temps, avec le contexte du moment. A notre époque, on avait dans le vestiaire des garçons qui devaient partir mais qui ne sont jamais partis. Et tant qu’ils ne partaient pas, même si l’entraîneur demandait des joueurs nouveaux, c’était dur pour le club d’ajouter du monde sans dégager de la masse salariale pour tenter d’avoir des éléments de meilleure qualité afin d’améliorer le rendement de l’équipe. C’est bien beau de dire : ‘Je veux partir’, mais il faut trouver un club. Si je prends l’exemple de Lamine Sané, qui voulait partir en Angleterre et l’avait déjà un peu annoncé sur son compte Twitter, après que certains y soient allés, il y a eu ensuite une certaine déconcentration et il a été moins performant, car il était un peu déçu de ne pas avoir pu partir, avec l’enjeu financier que ça impliquait, aussi. Donc voilà, des cas comme celui-ci mettent un peu le bazar dans l’équipe, mais c’est de bonne guerre et cela fait partie du métier. Les entraîneurs ne maitrisent pas tout non plus, il y a des dirigeants qui doivent prendre parfois leurs responsabilités pour faire partir des joueurs… Le problème du football actuel est un peu là-dedans, dans la répartition des responsabilités de chacun.
Après, même si on a connu des moments difficiles, je trouve qu’on a toujours su faire avec les joueurs que l’on avait, en se mettant au diapason du club. Il y a un président qui dirige, un actionnaire qui met des moyens, mais on doit assumer sur le terrain par rapport à ce qui nous est donné. Donc, voilà, je n’aime pas comparer. Chacun fait ce qu’il peut, du mieux qu’il peut, avec ce qu’il arrive à avoir, et j’espère que Bordeaux va réussir à repartir d’un bon pied. »