Dauba : « Il y a eu une grosse prise de conscience, avec des séances vidéo qui ont permis de pointer du doigt nos faiblesses »
Depuis la reprise au mois de juin, j’insiste sur le fait qu’il faut prendre conscience du niveau de la D1. Jusqu’à présent, je pense qu’on n’avait pas mesuré le niveau car on fait un résultat flatteur face à Marseille (1/1) sur la première journée. On s’est donc peut-être un peu trop reposé sur nos petits lauriers et on a fait moins d’efforts à entraînement. Pourtant, on avait fixé des axes d’amélioration pour bien aborder le match face à Saint-Étienne, mais la réalité nous a rattrapés et là on a pu mesurer l’écart qu’il nous restait avec une vraie bonne équipe de D1. Alors, durant la semaine de travail avant le déplacement à Albi, il y a eu une grosse prise de conscience, avec des séances vidéo qui ont permis de pointer du doigt nos faiblesses. Il y a eu des mots durs dans la semaine avec les joueuses, on a remis les choses au point, on s’est remis au travail, et au final on va chercher ces trois points très importants à Albi. Dans la vie du groupe, Il faut quand même mesurer ses mots et éviter d’être piquant face à toutes les joueuses. Quand on a des choses à dire aux filles, on le dit plutôt individuellement. Puis on fait aussi passer des messages individuels, à travers la vidéo, car les images sont parlantes et que cela vaut mieux parfois que des explications pour qu’une joueuse comprenne vite.
On essaie quand même de les ménager, même si sur le moment ça ne fait pas trop plaisir d’être dans la gestion, mais il faut garder tout le monde concerné, c’est pour cela que l’on évite d’être trop méchant, cassant, pour garder tout le monde avec nous. (…) L’année dernière, en D2, les filles étaient habituées à gagner, parfois facilement, sans avoir besoin d’élever le rythme. Maintenant, en D1, on n’a pas le droit de descendre en dessous de ce qu’on a pu faire sur la première période livrée face à Marseille. L’intensité qu’on avait su mettre était un premier bon déclic, il faut continuer sur cette lancée. On est obligé, les filles le savent, d’être à 100% tout le temps, en match comme à l’entraînement, dans les efforts que l’on fait. Chaque point comptera, on ne peut pas descendre en dessous d’un certain niveau d’investissement. Quelles que soient les joueuses, quels que soient les postes, on devra être au diapason.
Pour le match à Albi, on avait donc décidé d’abandonner un petit peu nos principes, notamment dans le domaine offensif, afin de de revenir à des choses plus simples et efficaces. On voulait faire une grosse entame, comme lors du match contre Marseille, car on a besoin de ça pour prendre le rythme et tenir sur un match. Cela a été bien fait. On savait qu’Albi avait un jeu très direct, jouait beaucoup sur le jeu long et attaquait, ensuite, les deuxièmes ballons. On savait donc qu’il y aurait un rude combat au milieu. On s’était préparé à ça sur le plan physique, athlétique, et sur le plan mental. Par rapport au match contre Marseille, il y a une progression car on mène, on est réduit à 10 même, mais on tient jusqu’au bout. Je pense qu’on a vu des vertus, qui vont nous servir pour la suite comme des repères au niveau du mental, pour la cohésion, avec des joueuses solidaires, qui faisaient des efforts les unes pour les autres, qui communiquaient plus que d’habitude et qui se sont dépassées. Mais on a encore des progrès à faire, notamment dans le jeu, où on avait été mieux sur le match contre Marseille. »