Jussiê : « Je pense ne pas avoir été assez ambitieux pour aller plus haut que Bordeaux »
Une fois de plus, c’est dans (la deuxième partie de) l’interview qu’il nous a donné que Jussiê, lucide sur sa carrière et son niveau, reconnait avoir eu des attitudes néfastes à son rendement sur le terrain. Bien trop arrangeant pour vouloir se fixer à son meilleur poste et pas assez ambitieux pour voir plus loin que Bordeaux, l’ex attaquant du FCGB n’a, pourtant, pas trop de regrets, sauf les blessures.
« J’aurais peut-être été meilleur en étant focalisé sur un poste plus précis, mais au final, pour les entraîneurs, c’est plus bénéfique d’avoir un joueur polyvalent. Quand t’es polyvalent, t’es obligé de t’adapter à chaque changement de poste, car on ne joue pas de la même manière quand on est numéro 9 ou sur les côtés. C’est très difficile de garder ses repères et d’être bon à chaque fois quand les besoins de l’équipe font qu’on change de poste régulièrement. A un moment, j’ai essayé de me dire que je devais m’imposer un poste, penser plus à moi et, par conséquent, refuser si un entraîneur me sollicitait ailleurs sur le terrain, mais au final j’ai toujours accepté de jouer selon les besoins de l’entraîneur, pour l’arranger. Si un coach veut me mettre défenseur, je joue défenseur ! Je le préviendrais que je serai pas forcément très bon, mais je joue (rire) ! Je n’ai jamais été égoïste sur le terrain.
(…) Déjà, jouer à Bordeaux, dans ce grand club, c’était un peu un aboutissement pour moi. J’ai des regrets par rapport aux blessures, c’est tout. Quand on se blesse souvent ; d’abord on ne le fait pas exprès ; on cherche toujours des réponses, puis on cherche à comprendre son corps. J’ai joué de malchance aussi, j’ai eu des accidents, une blessure à l’œil, mais aussi une fracture du coude à Marseille, dans un match où j’avais marqué et à une période où j’étais plutôt bon. Mon seul regret, c’est vraiment les blessures, mais ça c’était indépendant de moi. Après, en toute franchise, je pense ne pas avoir été assez ambitieux pour aller plus haut que Bordeaux. Sans vouloir leur lancer des roses, je pense que les Girondins c’est une grande équipe et l’histoire du club m’a toujours fait rêver d’une certaine manière. Mes ambitions premières étaient de m’imposer et me maintenir ici. »