Jean-Louis Triaud : « Celui qui sort du cadre légal doit payer, mais seulement lui »
Joint par Le Parisien, dans le cadre d’un sujet sur la recrudescence des débordements en tribunes durant ces dernières semaines, et notamment lors de Metz/Lyon (match interrompu en raison de jets de pétards sur le gardien de l’OL, Anthony Lopes, et sur un membre du staff) et de Bastia/Nice (cris racistes envers l’attaquant de l’OGC Nice, Mario Balotelli), le président des Girondins, Jean-Louis Triaud, développe un point de vue très clair sur la question.
« Il faut arrêter de tout mettre sur le dos des clubs. En ce moment, on a l’impression que, lorsqu’il y a un incident, il faut absolument trouver un coupable facile. Et, bien entendu, cela tombe sur les clubs. Mais chacun doit assumer ses actes. Je vais utiliser une comparaison exagérée, mais quand un type commet un crime, faut-il s’en prendre à sa mère sous prétexte que le crime avait été commis chez elle ? Et si moi je me fais arrêter au volant, pour un gros excès de vitesse, je ne vais pas aller faire un procès au constructeur de ma voiture ! C’est moi qui ai choisi d’aller trop vite, ce n’est pas mon véhicule.
Quand je donne ces exemples, cela semble évident, et pourtant, quand on pale de football on dirait que cela devrait être différent. Mais les stades ne sont pas des zones de non-droit sous prétexte qu’on est supporter. La loi ne s’arrête pas une fois qu’on a passé les contrôles. Le type qui craque un fumigène alors qu’il sait que c’est interdit doit payer sa faute. (…) Comment puis-je sérieusement empêcher un abruti de lancer un cri raciste ou de jeter un briquet sur un joueur ? Je suis l’organisateur du spectacle, cela me donne des obligations pour assurer la sécurité de chacun. Je dois aussi assurer un dialogue avec les groupes de supporters, mais cela ne doit pas me rendre responsable de tous les comportements déviants qui pourraient se produire pendant les rencontres. Celui qui sort du cadre légal doit payer, mais seulement lui. »