Francis Gillot : « On n’a pas la même culture que chez nos voisins européens »
Dans les colonnes de France Football, l’ancien entraîneur de Lens, Sochaux, Bordeaux et du Shanghai Shenhua, Francis Gillot, mais aussi l’ex milieu offensif nantais Reynald Pedros, ont donné leurs analyses sur le fait que les stades de Ligue 1 (et à Bordeaux notamment) soient loin d’être remplis.
Gillot : « Les gens ont du mal à se bouger. Devant leur télé, ils voient les ralentis, les coulisses. On n’a pas la même culture que chez nos voisins européens, pas la même façon de consommer le football. Ici, la mentalité française, c’est un bon fauteuil, une bière et voilà. Il y a aussi eu les attentats dans notre pays, et les places sont parfois trop chères. »
Pedros : « On est bien devant sa télé, oui, c’est vrai. Mais si la Ligue 1 continue d’attirer des gros investisseurs et des grands noms, pour augmenter son attractivité, les gens reviendront au stade. On peut citer Bordeaux, ce grand club français, qui a besoin d’un second souffle.
A propos du niveau (très) moyen de beaucoup d’équipes du championnat de France et de l’intérêt de faire davantage appel à des entraîneurs étrangers, Gillot a, aussi, un avis assez ferme :
« Les coaches étrangers, ils ont du cul, car ils ont les meilleurs effectifs à entraîneur. Il n’y a pas si longtemps, Jardim se faisait fracasser. Mais il n’avait pas les joueurs qu’il a aujourd’hui, les Sidibé, Falcao, Germain. Et Maintenant, c’est pratiquement le meilleur. Mais on peut mettre un entraîneur français ou étranger, ce sera la même chose. Ça dépend des joueurs qu’on a. »