Jocelyn Gourvennec : « Revivre la Ligue des Champions, ça ne se fait pas en claquant des doigts »
En conclusion de son entretien avec Daniel Riolo, pour SFR Sport, Jocelyn Gourvennec a abordé son cas personnel et la trajectoire qu’il espérait donner à sa jeune carrière d’entraîneur.
« Cette étiquette de ‘coach français d’avenir’, dont vous me parlez, je n’y pense pas (sourire). Franchement, quand on est entraîneur, on a tellement de taff… (…) Oui, lors de ma dernière année à Guingamp j’ai eu des contacts… Mais à partir du moment où vous êtes dans un projet, vous êtes dedans et vous l’êtes au taquet. Sincèrement, on a tellement à penser, à faire jour après jour, que ce n’est pas des choses auxquelles on pense. Vous êtes dans votre tâche, et moi je suis dans ma tâche au quotidien, donc j’avance comme ça : ‘un match est fini, on passe à l’autre’. Certes, je ressentais le besoin de partir de Guingamp, de partir sur un nouveau projet, mais je ne l’avais pas planifié. Il n’y avait pas que Bordeaux, non, mais après, vous discutez avec les gens, le feeling passe plus ou moins bien, il y a une situation… Et voilà. Je voulais quitter Guingamp pour aller vers un club plus gros, un club de plus grande envergure, mais je ne voulais pas quitter Guingamp pour quitter Guingamp. Je ressentais le besoin de partir sur un nouveau projet parce que c’était ma volonté, à la fin. Et s’il n’y avait pas eu Bordeaux, il y aurait sans doute eu autre chose. Saint-Étienne ? La preuve que non, puisque Christophe (Galtier) est resté à Saint-Étienne. Mais à Bordeaux, ils ont changé d’entraîneur, et voilà.
(…) L’étranger ? Oui, on en a discuté, mais ce n’était pas l’idéal pour moi. En tout cas, ce n’était pas le bon moment. L’Allemagne ? Je me débrouille en Allemand parce que j’ai ma maman qui a grandi en Allemagne, qui a été prof’ d’Allemand, et j’ai fait de l’Allemand à l’école. Peut-être dans plusieurs années, je n’en sais rien… Mais bon, aujourd’hui, je suis à Bordeaux et il n’y a que ça qui m’importe. Je ne pense pas plus loin, je n’anticipe pas. Je veux aller sur du plus haut niveau et j’espère ; vous faisiez allusion aux matches de Ligue des Champions que j’ai joué avec Nantes ; revivre la Ligue des Champions, en tant qu’entraîneur. C’est quelque chose que j’ai envie de vivre, mais ça ne se fait pas en claquant des doigts. Je ne le planifie pas en tant que tel, je travaille tous les jours pour progresser et on verra. Pourquoi ne pas le revivre avec Bordeaux… Ça serait une belle histoire, mais je ne me projette pas trop, je fais ce que j’ai à faire aujourd’hui. Et j’ai déjà pas mal de travail. »