Gillot : « Ne pas s’alamer, ne pas dormir non plus »
« On avait fait un superbe semaine et on a raté notre match alors que c’est la finalité. (…) C’’est récurent. C’est un problème d’hommes. On ne s’improvise pas récupérateur mais c’est un état d’esprit qui doit partir des attaquants à la perte de balle. Si on n’arrive pas à trouver de solutions quand on récupère le ballon c’est une question de joueurs. Quand on perd les duels c‘est qu’on n’a pas envie de les gagner (…) et ça me dérange car ils ne montrent pas ça dans la semaine. Aujourd’hui, Poko est pratiquement le meilleur au milieu alors qu’il vient d’arriver et qu’il ne jouait pas il y a 6 mois. On a un manque de régularité qui m’inquiète. »
« Si on fait le bilan, n’en déplaise à tout ces grincheux et ces frustrés, on fait une très bonne saison l’an dernier. On joue tous les 3 jours, or on voit que Nice et Saint-Étienne n’ont pas tenu ce rythme dès le début. Mais les médias et les supporters ont banalisé tout ça. Gagner Belgrade, sortir 1er de notre poule, jouer 12 matches européens c’était normal et on devait en plus finir dans les 5 premiers en championnat. On a l’effectif pour faire 6 ou 7 et on gagne en plus une Coupe de France. Tout ça a été banalisé, on a tiré sur l’équipe, sur moi, on nous demandait de faire du jeu mais avec 2 jours et demi de récupération entre les matches pendant 3 semaines ce n’est pas possible de faire du jeu. Même moi, qui suis idéaliste et perfectionniste, je pense qu’on ne pouvait pas faire mieux.»
« On m’a reproché de ne pas jouer avec 2 attaquants, donc, depuis le début de saison, je le fais mais on est en difficulté derrière et au milieu. C’est comme quand je suis arrivé et que j’ai dû passer à 3 derrière pour prendre des points (…) Le but c’est d’être le mieux classé possible en fonction de l’effectif (…) Il ne faut pas s’alarmer, mais ne pas dormir non plus. »
« L’Europa League on sait très bien qu’elle fait perdre des points en championnat. C’est comme ça. On va faire le maximum avec le groupe de 25 joueurs + les jeunes et faire tourner. L’année dernière cela s’est pas trop mal passé donc on sait faire. »
« Il y a club et équipe. Aujourd’hui, Bordeaux reste un grand club mais n’a plus l’équipe championne de France d’il y a 4-5 ans. On doit l’accepter, travailler, et ne pas demander l’impossible car il n’y a pas eu de recrues à 10 millions d’euros et qu’on ne peut pas être dans les trois premiers en suivant Paris, Monaco, Marseille. On parle de garanties, mais dans un contrat ça n’existe pas, ça ne veut rien dire. Je suis persuadé que si je n’avais pas résigné en janvier on ne gagnait pas la Coupe de France car un entraîneur qui dit non en janvier ça met le bordel dans l’équipe. Donc estimons-nous heureux. Pour le reste, vu la situation économique, on n’a pas de certitudes. Je suis entraineur, pas décideur, je tire le maximum de mon effectif et si on n’est pas content de mon travail je pars, il n’y a pas de problèmes avec ça (…). Il ne faut pas croire que c’est mieux ailleurs ou à l’étranger. »