Roland Guillas, Marius Trésor et Alain Giresse rendent hommage à Raymond Kopa

Anciennes gloires des Girondins de Bordeaux, Marius Trésor, Roland Guillas et Alain Giresse ont chacun rendu homage à Raymond Kopa, décédé vendredi et qui a été la première grande vedette du football français, dans les années 50 et 60, ayant joué à Angers, Reims et au Real Madrid.

Guillas (via Girondins.com) : « J’apprends cette nouvelle avec beaucoup de tristesse. J’avais régulièrement de ses nouvelles. J’ai joué 3 ou 4 matches avec lui dont un fameux France-Espagne à Paris que nous avions remporté 4-3. Kopa, c’est un nom qui m’a suivi toute ma vie. Le « petit Kopa » (son surnom, NDLR) se retrouve tout seul désormais. »

Trésor (via France Bleu) : « Avec la disparition de Raymond Kopa, c’est l’un des trois meilleurs meneurs de jeu de l’histoire du football français qui nous quitte. Il fait partie des plus grands footballeurs français. Il a marqué son époque. On se souvient de l’équipe de France de 1958 qui avait atteint les demi-finales de la coupe du monde. Il y a aussi tout ce qu’il a réalisé avec le Stade de Reims et avec le Real Madrid. C’était la première star du foot français à l’instar d’un Michel Platini ou d’un Zinédine Zidane. Kopa, je l’ai rencontré à plusieurs reprises. Pour moi c’était un homme simple. Il ne se prenait pas du tout pour un autre. Il avait gardé les pieds sur terre. C’était quelqu’un d’extraordinaire. »

Giresse (dans L’Equipe) : « Raymond Kopa était l’idole de ma jeunesse. Et un jour, ma grand-mère m’a dit : « On va lui écrire ! ». J’avais 8 ans environ. On envoie donc une lettre au Stade de Reims pour lui demander un autographe. Quelques temps plus tard, j’ai reçu sa carte postale avec inscrit : « Toute ma sympathie à Alain Giresse » et sa signature. Ça a été un moment magnifique. Cette carte, je l’ai toujours gardée. Elle est même dans ma tabl de nuit. (…) En 1982, il vient nous voir (les Bleus) en Espagne lors de la Coupe du monde. Et il me dit : « Je suis content de ce que tu fais, ça me plaît. »… J’en étais resté bouche bée. J’avais, devant moi le rêve de ma jeunesse, cette carte postale… Plus tard, je lui ai avoué cette histoire.

J’ai joué avec Michel Platini, je connais Zinédine Zidane, mais Raymond Kopa reste plus fort à mes yeux car c’est l’emblème de ma jeunesse. Dans mes matches de village, ou quand je frappais la balle contre le mur, j’étais Kopa, toujours Kopa. Et, à chaque fois que je le rencontrais, j’avais cette petite émotion qui remontait, cette carte postale, mon enfance … »