Lilian Laslandes : « Du jour au lendemain, on m’a envoyé un solde de tout compte, sans explications »
Encore au travers de son entretien accordé aux étudiants de l’IJBA, Lilian Laslandes est revenu en détails, et sans langue de bois, sur son travail au sein du club, de 2010 à 2012, en tant qu’entraîneur des attaquants. L’ex buteur de l’AJ Auxerre et du FCGB, avec qui il a été champion de France en 1999, n’a visiblement pas pu faire tout ce qu’il voulait, comme il le fait désormais au… Stade Bordelais (CFA 2), le voisin du Bouscat.
« J’avais demandé, à l’époque Gillot, de faire les ‘spécifiques attaquants’ et il m’avait dit : ‘Pas de problèmes, ça nous intéresse, viens avec nous une à deux fois par semaine et je t’appellerai quand j’aurai besoin de toi’. Au début, pendant 3 mois, ça se passe bien, il m’appelait, je venais, je faisais les entraînements, et voilà ; mais après 4 ou 5 mois, plus d’appels. J’étais quand même rémunéré par les Girondins, et ce pour une à deux séances par semaines, mais je n’avais plus d’appels. Et dans L’Equipe, il y avait marqué ‘Laslandes a déserté le Haillan’, donc j’ai demandé à Gillot de vite faire un démenti par rapport à ce qui était marqué dans L’Equipe et dans Sud Ouest aussi. Soit il rectifiait la sauce, soit c’était moi qui le faisait, à ma façon… Mais il devait leur dire que je venais quand on faisait appel à moi, afin que les gens ne croient pas que c’est moi qui avais décidé de ne plus venir animer les séances. Alors il a fait un démenti, et puis il m’a dit qu’en fait il avait déjà un adjoint avec lui et qu’il préférait que ce soit lui qui fasse ce que je faisais. J’étais très surpris car lors de ma première demande je n’avais mis le couteau sous la gorge de personne, il suffisait de me dire non et c’était terminé.
Donc je suis allé voir le président et je lui ai demandé, vu que j’étais encore sous contrat, si je pouvais continuer dans mon travail d’entraînement spécifique des attaquants auprès des jeunes. Et c’est donc ce que j’ai fait pendant 2 ans, chez les U15, U17, U19, la CFA... Ça se passait bien mais du jour au lendemain les Girondins m’ont envoyé un solde de tout compte, sans explications. Mais j’ai quand même été la chercher l’explication… On m’a parlé de ‘restrictions financières’. Ah, ok, pour 1 200 euros… Avec mon expérience, je savais bien qu’il y avait au moins 5 ou 6 joueurs, dont certains ne jouant pas de la saison, qui touchaient dans les 150 00 euros ; donc je leur ai dit ‘Ne me la faîtes pas… Pas à moi ! Ce ne sont pas 1 200 euros par mois qui vous gênent…’ . Puis j’ai demandé si c’était mon travail qui n’allait pas, car ça aurait pu me permettre d’avancer, j’ai été voir les personnes avec qui j’avais travaillé et ils m’ont dit que c’était un ordre au-dessus faisant que le travail n’avait pas pu se continuer. Donc tant pis, et c’est donc pour ça que je suis venu au Stade Bordelais, pour bien rester dans ce que j’avais envie de faire, et que j’ai aussi fait à Niort, en Ligue 2, dans le même temps.
Après, moi, je n’ai jamais eu de soucis avec les Girondins ou bien quoi que ce soit… Ils savent comment je suis et que je dis les choses quand j’ai envie de les dire. Quand j’ai tort, j’ai tort, et quand j’ai raison j’essaye de faire passer mon message. Maintenant, c’est comme ça… On verra si, un jour, il y aura une opportunité ou pas de pouvoir retravailler ensemble. »