Paul Bernardoni dit tout sur sa situation à Bordeaux, ses choix de carrière, son rôle dans le groupe
Il ne joue (toujours) pas, sinon en réserve, mais Paul Bernardoni garde un état d’esprit irréprochable et une mentalité travailleuse. Le jeune gardien de but des Girondins de Bordeaux, N°3 dans la hiérarchie actuelle pour ce poste, s’est confié à « 19H30 Sport » (Canal +) à propos de sa situation au FCGB et de son début de carrière, lui qui n’a ; il faut le rappeler ; pas encore 20 ans… Mais semble déjà mature.
« Quand on enchaîne les mauvaises performances, qu’on vit une mauvaise période il faut travailler, se réfugier dans le travail, ne pas parler pour ne rien dire. Ce qui est fait, c’est du passé. On fera mieux la prochaine fois. L’erreur fait partie de mon poste. A Troyes, je n’avais pas fait de grosses erreurs en soi, et ma première bourde en pro je l’ai faite pour mon premier match avec Bordeaux, à Lyon, mais c’est comme ça… J’ai déjà grandi grâce à cela. Je ne dis pas que j’en suis content, car c’est sûr que je m’en serais bien passé, mais ça doit me faire avancer.
(…) Aller en Équipe de France U19, vu que je ne jouais plus avec Bordeaux, ça m’a fait du bien. On a fait un super Euro, et puis j’ai été personnellement très content de ma compétition, c’est un titre que peu de gens gagnent. On est entrés dans l’histoire. C’est que du positif, et j’ai montré à tout le monde que, malgré tout ce qui a été dit, je suis capable de faire des choses. Être champion d’Europe, c’est juste quelque chose de grandiose.
(…) La hiérarchie, je l’accepte, ce sont les choix du coach et j’en ai discuté avec lui. Alors oui, de temps en temps, on prend de gros coups dans le casque, mais prendre une tarte ça ne fait pas que du mal… Certes, ce n’est pas facile, c’est même assez dur mentalement, mais je m’en servirai pour ma carrière. Je suis quelqu’un d’avenant, donc que ce soit avec Cédric Carrasso ou avec Jérôme Prior on a une bonne relation, on s’entend très bien et je crois qu’on se pousse mutuellement à être meilleurs et c’est mieux que d’arriver tous les matins en faisant du spécifique sans parler à personne. Moi, je suis du genre à échanger, à discuter, je ne fais pas la tronche quand untel joue car il et meilleur que moi à un moment. C’est à moi de travailler, pour devenir meilleur que lui à l’avenir. (…)
(…) Cet hiver, je n’ai pas eu ce que j’attendais pour pouvoir partir en prêt. Je voulais jouer, mais je n’avais pas trop de certitudes, donc je ne voulais pas me lancer dans des choses comme ça, loin de mon expérience à Bordeaux, car en restant ici je sais que j’ai des bonnes conditions de travail, des supers installations, un très bon groupe, et du coup je préfère rester dans cette dynamique que d’aller 6 mois dans un club où ce sera flou. On verra plus tard si je dois partir, mais là j’ai décidé de rester ici pour travailler au mieux, car partir ailleurs pour être N°2 ne m’intéresse pas. Il y a eu des approches, oui, mais elles ne venaient pas de clubs de Ligue 1. La suite ? On verra. »