Lucas Dumai : « Quand on reçoit des petits coups vicieux, et bien on commence aussi à en mettre, après »
Nouvelles retranscriptions des propos de nos invités de lundi soir, dans « Girondins Analyse » (sur RIG) : Lucas Dumai et Raphaël Crivello, milieu et latéral de la réserve des Girondins, évoluant aussi, encore, en U19. Les deux jeunes de la génération 98 nous présentent donc les différences majeures qu’ils voient de façon claire entre ces deux équipes et ces deux niveaux.
DUMAI : « Entre les U19 et la CFA 2, il y a quand même un très gros palier, oui. Un palier physique, déjà, car tu joues contre des adultes, et ce n’est pas du tout la même manière de jouer, avec des chocs plus forts, et c’est beaucoup plus vicieux. On se rentre vraiment dedans, alors que quand on joue contre d’autres réserves pros elles font plus tourner le ballon, car elles sont davantage dans la formation. Les autres équipes, plus expérimentées, qui veulent des points, notamment pour se maintenir, elles s’en foutent, entre guillemets, de faire du jeu… Donc c’est dur de jouer comme en U19, de faire du jeu. Mais on n’a pas trop le choix, car si on veut aller en pro, qu’on soit grand ou petit, jeune ou déjà un peu expérimenté, on doit jouer au foot. Mais on apprend en permanence, et quand on reçoit des petits coups vicieux, et bien on commence aussi à en mettre, après. On se forge, c’est comme ça. »
CRIVELLO : « Il y a vraiment, je pense, un esprit revanchard, en
quelques sorte, chez certains joueurs dans les clubs qu’on rencontre en
CFA ou en CFA 2, et qui n’ont pas réussi à percer en pro. Ils ont, en
plus, cette mentalité de se dire qu’ils jouent contre les Girondins, et
qu’ils auraient aimé ou aimeraient encore être à nos places… Donc ils
font tout pour nous montrer que même s’ils n’y sont pas, ils savent bien
répondre présents techniquement, et dans les duels, en accentuant
l’impact physique. Une notion qui est très importante dans le football, surtout
pour eux quand ils jouent des réserves pros.
(…) Il y a des provocations,
oui, pas mal, mais c’est aussi le jeu, et c’est normal que les
adversaires essaient de nous faire sortir du match pour ensuite avoir
plus de chances de créer le danger. Nous, à nos entraînements, on n’est
pas plus préparés que ça à répondre à ce genre de choses mais j’ai
tendance à dire que ça s’acquiert tout seul, avec l’expérience. Quand on l’a vécu
une ou deux fois et qu’on a craqué, qu’on a pris un carton, qu’on s’est
fait sortir, qu’on lâche le match à tel ou tel moment et que l’adversaire prend
le dessus psychologiquement, on s rend compte qu’il faut faire
attention. Mais ça vient au fur et à mesure. »