Jérôme Dauba : « On savait que la saison et le maintien se joueraient là ; on veut toutes les énergies »
Dimanche, les Girondines sont les seules ayant un match à jouer, en cette période de trêve internationale chez les hommes. 11èmes sur 12, mais à seulement 2 points du premier non-relégable, les Bordelaises reçoivent Metz, dernier de D1. Une occasion en or de se relancer en vue du maintien, ce que le coach, Jérôme Dauba, analyse longuement, sur l’antenne de GOLD FM.
« Les Messines n’ont que 3 points, elles semblent condamnées à la descente en D2, et il ne reste qu’une place, mais on redoute quand même de tomber contre une équipe totalement libérée, car n’ayant plus rien à perdre. Elles voudront venir chez nous pour décrocher leur première victoire de la saison. Nous, l’avantage, c’est qu’on est tous motivés pour jouer ce match, vu l’enjeu. L’ambiance de travail, elle est toujours très bonne aux entraînements, le travail en lui-même aussi, les joueuses attendent ce match et bossent dur pour le gagner. Il faut vraiment concrétiser au classement notre progression car tout le monde la constate, y compris les staffs des équipes adverses. J’en parlais dernièrement avec Ulrich Ramé, le directeur technique des Girondins, et les progrès sont flagrants. On défend mieux car on tient mieux le ballon et on est moins en danger, surtout dans le jeu. On maitrise beaucoup mieux la pression adverse, les transitions, on produit du jeu en utilisant très bien les espaces, comme dans les exercices aux entrainements. Il faut juste qu’on soit plus efficaces. Mon discours reste hyper positif, car c’est la réalité de notre travail et que c’est ce dont on a besoin.
(…) Là, on en est vraiment à un tournant de la saison. Car si on gagne ce week-end contre Metz, et si Albi ne gagne pas contre Montpellier, on repasse devant elles, on ressort de la zone de relégation. Et derrière, on reçoit Albi, en étant devant elles, en pouvant les distancer. Ce sont vraiment les deux matches les plus importants de la saison pour l’équipe, pour les joueuses, pour le club et sa section féminine. Après, on ne sait jamais si ce sera suffisant pour se maintenir de battre encore Albi et Metz, mais on va, déjà, tout faire pour les battre, et on verra par la suite. L’équipe se construit, la section féminine des Girondins de Bordeaux n’a qu’un an et demi, et redescendre ne serait pas un drame. Mais cela freinerait grandement notre développement, et on n’y pense donc pas une seconde ! On a fait beaucoup de choses en un an et demi, pour essayer de concurrencer des équipes ayant 8 ou 10 ans de vécu… Sainté, Guingamp, Montpellier. Il y a un fossé réel entre la D2 et la D1, au niveau athlétique surtout, et on avance vite. Mais si on doit repasser par la case D2, cela ne nous empêchera pas de construire pour le long terme, de former des joueuses, grâce au bon travail des équipes de jeunes, et aussi de se structurer dans l’encadrement, le suivi, l’observation des adversaires, la planification des entraînements, l’organisation interne par rapport aux difficultés de l’amateurisme, au rythme de vie des joueuses, qui travaillent à côté. Il y a tellement à faire, le projet est passionnant. Une descente ne mettrait pas le club en péril, mais il est sûr qu’on veut se maintenir et qu’on ne pense qu’à cet objectif. Aucun débat là-dessus.
(…) On savait que la saison et le maintien se joueraient là, dès que le calendrier est sorti. On tablait sur 5 victoires pour se maintenir, dont 4 face à Albi et face à Metz, les adversaires directs. Maintenant, on y est, et on veut rameuter un maximum de monde, donc je fais passer le message (rire). On le sait qu’on sera soutenu, avec les Marine et Blanc Île-de-France, encore. Mais on espère que tout le monde sera derrière nous dimanche, contre Metz, à domicile. Le match est dimanche, à midi, au stade de Blanquefort, et si les Ultras de Bordeaux pouvaient venir nous supporter, encourager les filles… C’est peut-être le match le plus décisif de l’année. On a besoin de toutes les forces vives, de toutes les énergies positives gravitant autour de notre équipe. Les Ultras sont venus contre Marseille, on a fait un résultat positif (1/1, 1ère journée), et ça avait été une superbe ambiance, grâce à eux. Quand ils sont arrivés, la deuxième fois, contre Soyaux (défaite 2/3), ça a alors permis à Juliette Loumagne de marquer, peut-être, le plus beau but de l’année… Donc jamais deux sans trois ? Ce serait bien qu’ils viennent pour qu’on aille chercher cette victoire contre le FC Metz. Elle est très importante pour tout le monde. Ce serait notre premier succès à la maison, et on veut enfin l’obtenir. »