André Pénalva : « Former des joueurs de haut niveau, c’est former des compétiteurs »
Formateur reconnu aux Girondins de Bordeaux André Pénalva, en charge des U17 Nationaux, a expliqué, sur les ondes de GOLD FM, que les objectifs pour les équipes du centre de formation du FCGB avaient été revus à la hausse.
« Depuis
cette année, l’objectif « faire les phases finales » ça devient quelque
chose qui est demandé. C’est nouveau, c’est demandé par le club, je
trouve que c’est une bonne chose. Nos jeunes, que ce soit en
U19 ou en U17, doivent avoir cet objectif. Même si nous, les
entraîneurs, on sait que l’objectif principal est de former des joueurs
de haut niveau… Mais former des joueurs de haut niveau, c’est surtout former
des compétiteurs. Donc, donner comme objectif de se qualifier pour les
phases finales, c’est quelque chose de tout à fait logique. Je leur donnais
déjà toujours cet objectif, mais si, en plus, c’est demandé par les instances
techniques du club, c’est une très bonne chose. (…) Chaque année,
quand on n’y est pas, en phases finales, c’est une déception. Mais la déception est
relative, parce qu’avant tout, la satisfaction c’est de voir la
progression de l’individu et la progression collective de l’équipe. Moi
je n’ai rien changé, parce que l’objectif pour eux, c’est de jouer sous
la pression en fait, parce que jouer sous la pression, c’est ça le plus
compliqué quand on est des sportifs de haut niveau. Chez les joueurs, ça
a changé à ce niveau, mais c’est vraiment le plus gros problème que j’ai rencontré. On a senti que, sur les matchs importants, la pression était
là et qu’il fallait qu’ils jouent avec ça. Donc il y a eu des moments où
ça s’est très bien passé et d’autres où ça s’est mal passé, notamment
lors du dernier match contre Tours, qu’on a perdu.
Jules Koundé, défenseur central/arrière droit.
(…) Cette saison, mon groupe actuel a de la qualité, il est construit dès le début pour aller jusqu’au bout du championnat. Ils sont prêts, techniquement, physiquement et puis tactiquement, à passer chez les U19, mais sur l’approche de la compétition, ils ne sont pas encore complètement prêts, donc il faut travailler sur ça, pour que ça rentre à fond, individuellement et collectivement. Mettre de l’enjeu, de l’exigence, c’est tous les jours qu’on doit insister, surtout avec les plus jeunes… Donc dans les jeux, je mets plus de challenges, à chaque entrainement, je les titille. On fait un jeu pour le gagner, pour battre l’adversaire. Ça doit commence là !
(…) Quel sera leur avenir ? C’est difficile à dire à cet âge, parce que ce sont encore des adolescents. Mais il y a des profils qui se présentent bien… Plus offensivement que défensivement. Chez les 98 de l’an dernier, il y avait quelques potentiels défensifs, comme Jules Koundé et Raphaël Crivello. Ça dépend vraiment des générations en fait, d’une année sur l’autre. Peut-être que de trouver un très bon défenseur ce n’est pas si facile que ça, finalement, mais ce qui est toujours difficile, c’est de trouver le joueur qui a déjà le sens du jeu, à tous les postes. Pour un défenseur, par exemple, l’idée c’est d’avoir la bonne manière de défendre, le placement, et puis la relance. Si vous avez un bourrin qui arrête tout le monde mais qui ne sait pas relancer le ballon, il jouera en National mais pas en Ligue 1. »